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Maître Cheick : précurseur de l’Aïkido au Mali

Maà®tre CheicDirecteur technique de la fédération d'Aà¯kido, Sékou Traoré dit Maà®tre Cheick, ceinture noire 8ème dan, est l'un des premiers…

Maà®tre CheicDirecteur technique de la fédération d’Aà¯kido, Sékou Traoré dit Maà®tre Cheick, ceinture noire 8ème dan, est l’un des premiers pratiquants maliens de l’Aà¯kido, le célèbre art martial japonais fondé par Morihei Ueshiba O Sensei et officiellement reconnu par le gouvernement japonais en 1942. Il se pratique avec des armes et à  mains nues en utilisant la force de son adversaire. à€ 73 ans, Maà®tre Cheick tient encore sur ses jambes et se dit en pleine forme physique. « Il faut savoir laisser la place à  la nouvelle génération alors j’occupe désormais le poste de superviseur. Mais je suis toujours capable d’effectuer chaque mouvement d’Aà¯kido comme me l’a enseigné mon maà®tre», explique-t-il. En 1962, alors qu’il pratiquait le judo, Maà®tre Cheick tombe amoureux d’une nouvelle pratique axée sur le déplacement et dont l’objectif est d’éviter chaque attaque de l’adversaire. « La France avait envoyé au Mali Maà®tre Wamba௠en tant qu’assistant technique de l’ambassade. C’’est lui qui nous enseigné l’Aà¯kido et durant quatre ans, J’ai été le seul a suivre ses cours sans interruption. Ce qui m’a valu de le remplacer à  son départ du Mali », se souvient le doyen de la fédération d’Aà¯kido, qui fonda le dojo Africa club en 1964, le premier du Mali. Né en 1942 à  Bamako, Maà¯tre Cheick n’a jamais pris le chemin de l’école malgré la bonne volonté de son oncle qui l’a élevé. Il passera de la menuiserie à  la soudure et devra faire une croix sur sa passion pour le football. « J’étais le meilleur joueur de football de tout Médina Coura, et toutes les personnes de mon époque encore en vie s’en souviennent ». Marié et père de sept enfants, Maà®tre Cheick est à  la retraite depuis plusieurs années et ne vit que des frais d’inscription et cotisations des élèves de son équipe qui s’entraine au Stade omnisports Modibo Keà¯ta. « Il n’y a pas de compétition en Aà¯kido et la fédération ne nous paie pas », ajoute-t-il. Celui dont la passion pour l’Aà¯kido ne tarit pas a encore participé à  une exhibition le 14 novembre dernier, dans le cadre de la Journée de l’Aà¯kido, organisée chaque année par la fédération. Son président, Souleymane Diakité, considère que la discipline « se porte bien au Mali et se pratique dans toutes les régions ».