Makan Koné : « Nous allons porter plainte contre le gouvernement de transition « 

Une journée morte sans presse le Mardi 17 juillet ! C'’est l'appel des organisations de la presse malienne à  tous…

Une journée morte sans presse le Mardi 17 juillet ! C’’est l’appel des organisations de la presse malienne à  tous ceux qui soutiennent la démocratie et veulent le retour à  la paix au Mali. La journée débutera par une grande marche à  9h du siège du journal l‘Indépendant à  la primature o๠les marcheurs remettront une déclaration au Premier ministre. Il s’agira pour les journaux et les radios de ne pas diffuser d‘informations, en réaction à  l’agression physique sauvage, le 12 juillet de Saouti Haidara, Directeur de publication de l’Indépendant. A souligner que l’association des revendeurs de journaux du Mali se joindra à  la marche. Makan Koné, le président de la Maison de la presse nous en parle. Journaldumali.com : Pourquoi l’agression de Saouti Haidara, directeur de l’Indépendant a-t-elle pris une telle ampleur médiatique, après les autres cas de journalistes molestés ? Makan Koné : Je tiens à  dire que C’’aurait été quelqu’un d’autre, nous nous serions mobilisés ainsi. Il faut le dire, l’agression de Saouti Haidara n’est pas la première, mais de loin la plus grave sur le plan physique et émotionnel. Rappelons qu’il s’agit du doyen de la presse malienne (62 ans) et d’un confrère respecté dans la profession. Nous ne pouvions pas rester insensibles face à  ces agressions physiques et interpellations. Depuis un moment, la situation allait crescendo au Mali. Et vous les avez entendu, ils disent : «Â  Vous les journalistes, vous nous emmerdez ! ». Aujourd’hui, C’’est de la sécurité de l’ensemble des journalises qui est menacée. Journaldumali.com : Après l’agression de Mr Saouti Haidara, vous allez porte plainte contre le gouvernement de transition, pourquoi? Makan Koné : En effet. Ce gouvernement est en charge de notre sécurité, il doit protéger l’ensemble des journalistes. Les militaires eux ne sont plus dans le système et ont accepté le retour à  l’ordre constitutionnel au Mali. A l’issue de la journée sans presse du 17 juillet, nous irons remettre une déclaration au Premier ministre, afin que le gouvernement prenne sa responsabilité dans cette affaire et nous donne une garantie de sécurité. C’est comme ca que la liberté de la presse au Mali sera sauvegardée au Mali. Nous avons même commis un avocat, Me Magatte Sy, pour suivre le dossier. Journaldumali.com : Justement, quel est l’impact souhaité pour cette journée sans presse ? Makan Koné : Que chaque personne qui souhaite la démocratie au Mali, participe à  la grande marche de demain qui partira à  9h pour se terminer à  la Primature. Nous espérons une grande mobilisation, qui sera relayée partout au Mali. Il faut que l’on puisse marquer le coup et qu’on sache que nous n’allons pas rester les bras croisés face à  ces agressions. La journée sans presse s’adresse à  tout le monde !