Mali: accrochages entre l’armée et des rebelles

Le porte-parole de l'armée confirme des « escarmouches » sans toutefois donner de bilan et affirme que cette intervention s'inscrit…

Le porte-parole de l’armée confirme des « escarmouches » sans toutefois donner de bilan et affirme que cette intervention s’inscrit dans le cadre d’une opération de sécurisation entamée en fin de semaine dernière et menée depuis aux environs de Léré, et Nyafunke, notamment. Une opération destinée à  lutter contre le banditisme armée dans la région. « Nous avons constaté qu’il y a eu des vols de bétails. Des forains sont attaqués, dépossédés de leurs biens. La population elle-même se plaint de ce banditisme », explique le lieutenant-colonel Souleymane Maà¯ga, porte-parole de l’armée malienne. « Si des individus sèment la terreur au sein de la population en se faisant passer pour des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad, je pense qu’il y a vraiment un problème », estime-t-il. Il affirme également qu’« il ne s’agit pas de créer des situations conflictuelles avec les groupes armés », mais de « remplir ses missions régaliennes : sécuriser les populations, en vue du retour de la paix sur l’ensemble du territoire national ». Le MNLA dénonce une violation des accords de Ouagadougou Ag Ibrahim Mohamed Assaleh, cadre du MNLA et membre du Comité de suivi des accords de Ouagadougou, dénonce pour sa part une violation de ces accords. Il assure que cette zone de Foà¯ta, près de Léré, o๠ont eu lieu les affrontements, a été décrétée « zone de regroupement » en vue d’un cantonnement, en accord avec les autorités maliennes, il y a quelques jours. C’est à  la suite de cette décision que le MNLA a demandé à  ses hommes présents dans la zone de s’y rassembler. Une affirmation que dément le porte-parole de l’armée, qui assure n’avoir pas été informé d’une telle décision. Depuis mercredi soir, le calme semble revenu. Aucune perte humaine n’est à  déplorer pour le moment. Précisons qu’aux termes de l’accord de cessez-le-feu, le nouveau chef de l’Etat dispose de deux mois à  partir de la formation, dimanche dernier, de son gouvernement pour l’établissement d’une « paix globale et définitive ».