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Mali – Athlétisme: Fodé Sissoko, la tête aux Jeux olympiques

Valeur sûre de l’athlétisme malien, le sprinteur Fodé Sissoko veut franchir un palier et défier les meilleurs lors des prochains…

Valeur sûre de l’athlétisme malien, le sprinteur Fodé Sissoko veut franchir un palier et défier les meilleurs lors des prochains Jeux olympiques.

« Citius, Altius, Fortius ». Il en a fait sienne la devise des Jeux olympiques. Le sprinteur malien Fodé Sissoko veut aller plus vite, être plus fort et viser plus haut. Ce n’est pas de trop en cette période de pandémie qui impacte énormément les sportifs dans leur préparation. Sur Fodé reposent les espoirs d’une participation aux disciplines reines du sprint mais aussi d’une jolie prestation.

Le jeune athlète a été champion du Mali sur 100, 200 et 400 m. « Il est notre meilleure chance », assure Sangaré Aminata Keita, Présidente de la Fédération malienne d’athlétisme. Pour cela, il faudra valider le minimum des JO pour le 200 mètres, 20,24 secondes. Le meilleur chrono de Fodé est de 20,52 secondes (record du Mali). Le confinement de mars l’a stoppé dans son élan. « Nous nous entraînions à domicile et quelques fois nous faisions des petites foulées à l’extérieur, mais nous n’avions pas le droit de dépasser 5 km », raconte t-il.

Après le déconfinement, celui qui en 2019 avait égalé la meilleure performance française sur 400 m s’entraîne dur, en prévision notamment des Championnats du monde en salle, finalement reportés à 2023. Entre temps, un nouveau confinement, moins restrictif, a été imposé. Les dérogations accordées aux sportifs de haut niveau profitent à l’athlète de 24 ans. Au lieu de quatre séances d’entrainement par semaine, Fodé en effectue six avec son entraîneur, sous des températures très basses.

La volonté de participer aux JO lui permet de « sortir s’entraîner sous 2°C ». Les séances de vitesse sont remplacées par de la musculation. « Je ne peux pas faire de la vitesse sous 2°C, je prendrais le risque de me blesser ». Les salles couvertes ont été fermées par la municipalité lilloise, mais une solution devrait être trouvée d’ici janvier, lui a-t-on assuré. Le premier mois de 2021 est espéré pour un stage en Espagne, complété par un autre à même endroit ou à Agadir, au Maroc. « Tout ceci dépendra de l’évolution de la pandémie », déclare-t-il, lucide. Même si il se passerait bien de cette expectative, Fodé Sissoko avance vers son objectif, participer aux Jeux olympiques de Tokyo.

Boubacar Sidiki Haidara