Mali: « Bon espoir » pour la sécurité au Nord

Nous avons bon espoir, parce qu'il y a des discussions et des actions fortes qui sont menées pour amener ceux…

Nous avons bon espoir, parce qu’il y a des discussions et des actions fortes qui sont menées pour amener ceux qui sont partie prenante au dialogue avec le gouvernement malien, à  Ouagadougou, à  s’inscrire dans une dynamique positive », a dit Cheick Oumar Diarrah, le ministre malien de la Réconciliation et du Développement du Nord. « Nous pensons que les choses peuvent s’améliorer pour ce qui concerne les élections législatives d’ici le 24 novembre », a-t-il encore dit dans une interview à  trois médias français repris par l’AFP. En juin dernier, à  Ouagadougou (Burkina Faso), le gouvernement malien avait signé avec plusieurs mouvements rebelles du Nord un accord qui a permis la tenue de l’élection présidentielle de juillet-août remportée par Ibrahim Boubacar Keà¯ta. « Ils n’ont aucun intérêt stratégique et ils se mettraient davantage en porte-à -faux avec la communauté internationale et la légalité internationale » s’ils venaient à  empêcher le déroulement des élections législatives dans le Nord du pays, a ajouté M. Diarrah. Il faisait allusion au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et au Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), groupes rebelles touareg qui ont signé le 18 juin l’accord de Ouagadougou. « Je ne pense pas que ceux qui ont fait en sorte que vos deux collègues soient assassinés à  Kidal soient aujourd’hui en mesure de faire en sorte que les législatives ne puissent pas avoir lieu dans la région de Kidal », a estimé Cheick Oumar Diarrah. Il faisait allusion à  l’assassinat de la journaliste Ghislaine Dupont et de l’ingénieur de son Claude Verlon, le novembre 2013, près de Kidal. Ces deux employés de RFI avaient été enlevés par des individus présumés appartenir aux groupes rebelles du Nord, avant d’être tués. Leur assassinat a été revendiqué par Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), une organisation terroriste présente dans plusieurs pays du Sahel dont le Mali. « Nous attendons de voir… » D’avril 2012 à  janvier 2013, le MNLA et le HCUA ont empêché la présence de l’armée et de l’administration maliennes dans le Nord, dont ils étaient maà®tres après le coup d’Etat ayant renversé le président Amadou Toumani Touré, en mars 2012. Le gouvernement malien a ensuite repris en main les régions du Nord grâce à  une force d’intervention militaire conduite par l’armée française, à  partir de janvier 2013. Le MNLA et le HCUA ont récemment déclaré avoir fusionné avec un groupe armé arabe ayant ses bases dans le Nord du Mali. Le second tour des élections législatives maliennes aura lieu le 15 décembre. Les groupes rebelles ont pris l’engagement de libérer « à  partir du 14 novembre » deux édifices publics qu’ils occupent à  Kidal depuis plusieurs mois. « Nous attendons de voir que cette décision sera exécutée. Entre-temps, nous continuons à  discuter par les canaux informels qui existent entre eux et nous », a affirmé M. Diarrah. « Tant que l’insécurité règnera dans Kidal, le processus de paix sera fragilisé, les discussions ne pourront pas avancer et il y a des risques majeurs pour les pays de la sous-région », a-t-il souligné. « Donc, Kidal est le nœud gordien qu’il faut trancher. »