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Mali – Bonne gouvernance : le journalisme d’investigation ajuste ses jumelles

L’investigation journalistique était au cœur des échanges ce mardi (17 août 201) à la Maison de la Presse. Autour d’une…

L’investigation journalistique était au cœur des échanges ce mardi (17 août 201) à la Maison de la Presse. Autour d’une conférence sur le « rôle du journalisme d’investigation dans la promotion de la bonne gouvernance » au Mali, des enquêtes illustrées et fouillées ont été présentées. Plusieurs acteurs qui contribuent à cet effort de production de contenu recherché ont pris la parole à tour de rôle. Ces échanges autour de l’importance de ce genre journalistique dans le changement de comportement sociétal et dans la contribution à la bonne gouvernance, ont vu le jour grâce au concours du Réseau malien des journalistes d’investigation (RMJI).

Devant des diplomates, institutions non gouvernementales et gouvernementales, la Presse, le rôle du journaliste d’investigation dans la consolidation de la société et la recherche de vérité dans la gestion des gouvernants a été plus que démontré à travers des enquêtes de terrain documentées et présentées à l’auditoire ainsi que des impacts positifs de ces informations.

Les investigations réalisées par le Réseau en presse écrite, télévision ou radio résonnent auprès des structures de lutte contre la mal gouvernance ou les autorités, comme une sonnette d’alarme, même si la qualité et la pertinence ne suffisent pas toujours à convaincre les décideurs. L’OCLEI soutient que la collaboration avec les journalistes d’investigation dans le cadre de sa mission est gagnant-gagnant, car, le fruit d’une information bien élaborée et enrichie devient une matière exploitable importante dans la lutte contre la mal gouvernance.

La presse est aussi représentée par un membre désigné par la haute autorité de la communication sur les 12 que compte le conseil de l’OCLEI. « En d’autres termes, la presse est partie prenante et directe de l’Oclei » insiste Moumouni Guindo, président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI).

Dans le cadre du projet d’appui à l’Oclei, la presse occupe une place importante souligne le président de l’office. Pour ce faire, pour le renforcement des capacités des médias, notamment du journaliste d’investigation une somme de 150 millions de F CFA est prévue. Objectif outiller davantage les journalistes pour mener à bien les enquêtes sur terrain.

Depuis 2016, le Réseau malien des journalistes d’investigation s’est donné pour mission de « promouvoir le journalisme d’investigation au Mali» en particulier sur les questions liées à la corruption, à la délinquance financière, à la mauvaise gouvernance, à la criminalité organisée, à la violation des droits de l’Homme entre autres.  Dans l’exercice du métier, le réseau « s’engage assurer l’indépendance des journalistes et à les protéger », tout comme à assurer l’accès aux sources d’information. Dans ses missions la formation et les opportunités liées au développement professionnel du journaliste sont aussi mis es en bandoulière.  L’adhésion au réseau est libre, mais elle requiert un certain nombre de critères au préalable.

Depuis 2018 dans le cadre de la collaboration avec Mali Justice Project, le Réseau a réalisé une vingtaine d’articles en presse écrite, radio et télévision de 2018 à mars 2021. Les enquêtes portaient essentiellement sur la lutte contre la corruption sur les axes routiers de Sikasso.

L’objectif de ce partenariat technique avec Mali Justice Project travaille et le Réseau: mettre à contribution les journalistes maliens dans la lutte contre la corruption. Pour mieux cerner la problématique, le projet a outillé des journalistes à travers les formations professionnelles de renforcement des capacités sur les méthodes d’investigation. Au sortir de cette expérience, les journalistes ont présenté des projets de recherche qui, soutenus de bout en bout sur le plan financier et technique ont donné naissance à des enquêtes journalistiques qui ont mis à nu les malversations financières le long des corridors et contribuées à certaines prises de décisions au niveau des instances politiques.

Parallèlement aux différentes collaborations avec des partenaires d’appui technique, le réseau travaille sur des sujets politiques, économiques ou tout simplement qui ont trait à la santé à l’instar de l’enquête sur le fonds Covid au Mali.