Mali : bras de fer entre Total Mali et les travailleurs

En cette période de crise au Mali, Total Mali et son sous-traitant, la Société malienne de nettoyage et de services…

En cette période de crise au Mali, Total Mali et son sous-traitant, la Société malienne de nettoyage et de services (Somanets) se sont engagés dans une guéguerre avec le comité syndical des travailleurs des stations Total Mali. Les faits remontent en mars 2013, quant deux travailleurs de la station Total Sam se sont vus jetés à  la porte de la société sans motif valable. Le syndicat dans son rôle de défense des intérêts des travailleurs avait déclenché une grève de 48 heures (du 28 au 30 mars). C’est suite à  cette grève que quatre travailleurs chargés de la distribution du gaz ont été licenciés comme des malpropres. Toute chose qui a provoqué l’ire du comité syndical qui a menacé de remettre ça pour 144 heures – 22 au 27 avril, mais des négociations engagées ont permis la suspension de ce mot d’ordre. Une autre vague de renvoi Des jours passèrent et les travailleurs licenciés, qui ne se voient remettre dans leurs droits, ont réactivé le syndicat. Sans tarder, les syndicalistes ont remis sur le tapis le préavis qui était en stand by, pour un débrayage de 144 heures. La grève a été bien suivie du 20 au 25 mai. Le directeur général de Somanets et certains gérants de stations-service procèdent alors à  un licenciement massif. 33 agents sont ainsi victimes de cette mesure arbitraire. Certains ont été mis en congé forcé tandis que d’autres sont en punition. « On ne sait plus ou donner la tête. La grève au Mali est synonyme au licenciement », nous a confié un travailleur licencié. Il faut signaler que ces travailleurs sont dans la plus grande précarité. Sans prime, ils bénéficient de l’un des salaires les plus bas de la place. Pis, sur ce maigre salaire, les employeurs prélèvent les cotisations sociales qu’ils ne reversent jamais à  l’INPS. Une situation qui exaspère les syndicats qui entendent bien défendre leurs militants et les rétablir dans leur droit à  un travail décent et équitablement rémunéré.