Les présidents du Niger, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana sont venus, jeudi 23 juillet 2020 à Bamako pour poursuivre la médiation entamée par Goodluck Jonathan le 15 juillet dernier, dont les résolutions ont été rejetées par le M5-RFP.
Les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest réunis jeudi à Bamako ne sont pas parvenus à faire accepter à l’opposition malienne leur plan pour sortir le pays de la crise, mais ils restent «optimistes» et se retrouveront lundi en sommet extra-ordinaire de la Cédéao par visio-conférence.
Après des séries de consultations avec la société civile, la majorité présidentielle et le représentant du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques, les chefs d’état sont rentrés dans leurs pays respectifs. De cette journée de concertations, le M5-RFP n’en sort pas satisfait. Il rapporte que les négociations ont été ramenées aux seules questions électorales et de gouvernement d’union nationale. « Le problème du Mali ne peut pas être résumé aux simples problèmes législatif et de gouvernement. C’est une question de gouvernance », a expliqué Choguel Maïga, président par intérim du Front pour la Sauvegarde et la Démocratie (FSD).
A l’en croire, l’imam Mahmoud Dicko a été « d’une grande fermeté ». Il aurait déclaré aux chefs d’Etat de la CEDEAO que « Le Mali n’est pas un peuple résigné, mais un peuple debout et que personne ne viendra imposer quoi que ce soit aux Maliens ». L’intégralité de la Déclaration du M5-RFP du 23 juillet 2020.
Le 27 juillet prochain lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, les chefs d’état feront le compte rendu de cette médiation et se pencheront sur des résolutions de sortie de crise sociopolitique que traverse le Mali.
Boubacar Diallo
