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Mali: L’ONU étudie sa possible intervention

C'’est le premier pas fait par l'ONU dans le dossier de la crise au Mali. Ce jeudi 03 octobre en…

C’’est le premier pas fait par l’ONU dans le dossier de la crise au Mali. Ce jeudi 03 octobre en après-midi, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, sous la présidence de l’ambassadeur du Guatemala Gert Rosenthal, devraient étudier en profondeur, l’opportunité d’une intervention militaire au Mali. Si les membres du Conseil s’accordent généralement à  considérer que la situation dans le pays, ne peut durer ; cette demande d’intervention laisse, selon M. Gert Rosenthal les membres du Conseil perplexes. Précisant également qu’il faudra du temps au Conseil pour adopter éventuellement une résolution soutenant une intervention, comme le demandent Bamako et la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), qui doit fournir les troupes. Par ailleurs, la Cedeao devrait être invitée à  la deuxième réunion du Conseil de sécurité, sur la question, dont la date n’est pas encore fixée. Au mois de septembre dernier, le Président malien Dioncounda Traoré et son Premier ministre Cheikh Modibo Diarra demandaient, dans une lettre au Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, une résolution du Conseil de sécurité autorisant Une armée qui n’arrive toujours pas à  venir à  bout de l’occupation islamiste dans le Nord du pays. Contours de l’opération Pour les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, le plus important pour l’heure est de savoir qui fait quoi, quelle est l’ampleur de l’opération, à  quoi elle va ressembler, quelles en sont les implications budgétaires a souligné M. Gert Rosenthal. Si des stratèges de la Cédéao planchent sur la formation d’un contingent d’environ 3300 hommes, épaulé en matière de logistique et de renseignement par des partenaires européens -France en tête- comme par les Etats-Unis, rien pour l’instant n’est dit. Des décisions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU, que le Mali espère favorables. Car pour le pays, il faut vite agir afin d’éviter une emprise sur les deux-tiers nord du Mali d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et des ses satellites qui sont le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest, ou Mujao, et Ansar Eddin. Au-delà  du sort des civils asservis d’Aguelhok, Kidal, Gao ou Tombouctou, le fait accompli est intolérable pour toute la sphère sahélo-saharienne. En attendant que les promesses se concrétisent en actes, des habitants ont formé des groupes d’auto-défense, pour résister sur le terrain, face à  ces groupes islamistes. A Gao, au mois d’août dernier, des manifestants ont ainsi empêché l’amputation de la main d’un voleur.