Mali, la force armée se prépare en secret

1 200 gendarmes et policiers, tout juste sortis de l'école, seront dédiés à  cette mission sous l'autorité directe du Premier…

1 200 gendarmes et policiers, tout juste sortis de l’école, seront dédiés à  cette mission sous l’autorité directe du Premier ministre. Une annonce destinée à  répondre à  la Cédéao, qui travaille de son côté à  l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, dans le même but. 200 gendarmes et policiers, tout juste sortis de l’école, seront dédiés à  cette mission sous l’autorité directe du Premier ministre. Une annonce destinée à  répondre à  la Cédéao, qui travaille de son côté à  l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, dans le même but. Le timing n’est pas dû au hasard. La réunion du groupe de contact à  peine terminée à  Ouagadougou, le gouvernement malien s’est empressé d’annoncer la création de cette force spéciale, avant qu’elle ne soit pleinement opérationnelle. Les 1 200 éléments doivent encore parfaire leur formation, et être répartis au service des différentes personnalités. Avec le faire-part de naissance de ce corps d’élite, la primature envoie surtout un signal clair à  la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). l’organisation presse le président de la transition de demander sans délai l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, notamment pour sécuriser justement, les organes de la transition, et permettre le retour de Dioncounda Traoré. Mais en même temps, en annonçant la création de cette force spéciale, le gouvernement de Cheick Modibo Diarra affirme haut et fort qu’il ne veut pas de ces soldats étrangers à  Bamako, et n’en a simplement pas besoin. Enfin, cette annonce est aussi une manière d’écarter les bérets rouges, les commandos parachutistes de la garde présidentielle. Après le coup de force manqué du 30 avril dernier, le capitaine Sanogo, à  la tête des bérets verts, avait alors promis d’en finir avec ce corps d’élite. UN MYSTà‰RIEUX CORPS D’à‰LITE O๠sont ces unités d’élite ? Que font-elles ? Quand seront-elles pleinement opérationnelles ? Difficile de le savoir. Ces 1 200 jeunes tout juste sortis des dernières promotions des écoles de police et de gendarmerie ont été détachés des autres forces de sécurité. La composition précise de ce corps d’élite est gardée secrète, explique-t-on dans l’entourage du Premier ministre, car ces unités sont sous son autorité directe. Elles n’ont de comptes à  rendre à  personne d’autre. Et de fait, personne d’autre ne semble très au courant des contours de cette force spéciale. A l’école de police, le commissaire divisionnaire assure que la dernière promotion a été affectée, comme les précédentes, au Groupement mobile de sécurité (GMS). Et au GMS, les jeunes policiers semblent tomber des nues. Quant aux services de communication du ministère de la Défense, ils ont été pris de cours à  l’annonce de la création de la force. Mais pour la primature, le mystère va de pair avec la délicate mission qui attend ces unités d’élite essentiellement composées de jeunes gendarmes. La discrétion serait le gage de leur indépendance.