Mali: le dialogue avant l’intervention militaire, souligne Ban Ki-moon

Une intervention militaire africaine avec le soutien logistique de pays occidentaux, dont la France, est en cours de préparation afin…

Une intervention militaire africaine avec le soutien logistique de pays occidentaux, dont la France, est en cours de préparation afin de reprendre le nord du Mali aux groupes islamistes armés. Ils s’en sont emparés à  la faveur de la déstabilisation du pays par le coup d’Etat de l’armée fin mars dernier dans la capitale, Bamako (sud). Les djihadistes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine et du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest) ont accompagné les Touaregs dans leur offensive avant de les chasser. Le 13 novembre, l’Union africaine a demandé au Conseil de sécurité le feu vert pour l’envoi d’une force militaire de 3.300 hommes dans le nord du Mali. « Aider le gouvernement et le peuple malien » Ban Ki-moon note dans son rapport que le Nord du Mali « risque de devenir un refuge permanent pour les terroristes et réseaux criminels organisés ». Une « action urgente est nécessaire pour aider le gouvernement et le peuple malien à  réunifier leur pays, permettre un retour rapide à  l’ordre constitutionnel, priver Al-Qaà¯da et ses affiliés d’une plate-forme qui leur permet de menacer l’Etat malien », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l’ONU préconise une feuille de route pour la transition politique, comprenant un dialogue avec les Touaregs. S’il y a « des groupes terroristes et réseaux criminels avec lesquels aucun dialogue n’est possible », Ban Ki-moon se dit « tout à  fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n’est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire déjà  extrêmement fragile et entraà®ner également de graves violations des droits de l’homme » tout en risquant de « ruiner toute chance d’une solution politique négociée à  la crise », écrit-il. Par ailleurs, observe M. Ban, « des questions fondamentales sur la façon dont la force (militaire) sera dirigée, entretenue, entraà®née, équipée et financée restent sans réponse ». Les plans pour mettre sur pied la force internationale et renforcer les forces de sécurité maliennes « doivent être davantage aboutis », estime-t-il.