Mali : Le rapport mitigé du S.G du Conseil de sécurité

Alors que, énorme contraste, les autres mouvements de la Coordination de l'Azawad ont paraphé la veille, le 14 mai. Mais…

Alors que, énorme contraste, les autres mouvements de la Coordination de l’Azawad ont paraphé la veille, le 14 mai. Mais ces efforts, note le rapport, « sont entravés par la détérioration grave de la situation sécuritaire dans le nord du Mali depuis la fin du mois d’avril ». En effet, fin avril, le MNLA, membre de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a été délogé de Ménaka par les Forces patriotiques de la Plateforme, réunies autour du GATIA, donnant ainsi lieu à  un enchainement de violences. Au plan de la sécurité, stabilisation et protection des civils, les affrontements entre la Plateforme et la Coordination ont provoqué la détérioration de la situation. Leurs activités se sont étendues à  des régions vers le sud du pays, comme Ségou, Mopti, poussant ainsi des populations sur le chemin du déplacement. En outre, il y a que dans le nord du pays, et vers le sud (Mopti, Ségou) les autorités locales, des personnes soupçonnées d’être des informateurs de l’armée malienne Le rapport fait état d’une évolution du processus de dialogue inter malien avec la signature, le, sont devenues des cibles pour des éléments extrémistes. Le rapport souligne l’explosion des engins improvisés ou des mines, les actes de représailles, les enlèvements et menaces dont ont été victimes les civils à  Gao, Tombouctou, Mopti ; l’augmentation des attaques aux engins explosifs à  l’encontre de l’armée malienne, et les embuscades, surtout sur l’axe Ménaka-Ansongo, tendues à  des convois logistiques de la MINUSMA et de ses fournisseurs. A ces attentats dont la mission Onusienne est la cible dans le nord, est venue s’ajouter la fusillade du 25 mai, à  Bamako, qui a fait un mort et un blessé dans ses rangs et dont les enquêtes n’ont toujours pas livré leur conclusion. Pour les cas de violences sexuelles liés au conflit, le rapport indique que la mission Onusienne en a recensé 23, et qu’un juge a été nommé pour diriger les enquêtes. « Dans le même temps, 33 autres plaintes pour violations graves des droits de l’Homme, y compris des cas de violences sexuelles liés au conflit, ont été déposés le 6 mars auprès du tribunal de première instance de Tombouctou, à  l’encontre de 15 membre des groupes armés », poursuit le rapport. Cependant, dans le rétablissement de l’autorité de l’Etat, le rapport note que « peu de progrès ont été accomplis », en considération de la faible présence des représentants de l’Etat (gouverneur, préfets, sous-préfets, fonctionnaires) dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou. Ainsi, la détérioration de la situation humanitaire a impacté la mise en œuvre des projets et la fourniture de l’assistance humanitaire. Le secrétaire général a également fait des observations. Il a remercié le gouvernement et les groupes armés de l’avancée que constitue la signature de l’Accord, non sans rappeler que « C’’est en dernier ressort aux Maliens qu’incombe la responsabilité d’assurer la paix ». Aussi, a-t-il demandé à  la CMA de « signer l’accord sans plus tarder ». Enfin, il a assuré que la MINUSMA continuera à  remplir son mandat, et a engagé le Conseil de sécurité à  continuer de soutenir le processus de paix inter malien.