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Mali: Les islamistes maîtres du nord du Mali

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont été chassés par les islamistes de leur dernier…

Les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont été chassés par les islamistes de leur dernier bastion du nord du Mali situé près de Gao, ville o๠ils avaient subi une cuisante défaite le 27 juin, ont rapporté mercredi des témoins à  l’AFP. Les islamistes armés contrôlent désormais la totalité du nord du Mali o๠ils peuvent imposer leur loi sans rencontrer de résistance après avoir évincé mercredi les rebelles touareg de leur dernier bastion d’Ansogo, localité proche de Gao. Après cette nouvelle défaite à  Ansogo, les rebelles touaregs ne contrôlent plus une seule ville du Nord. Par petits groupes, ils se déplacent encore dans cette partie du Mali sous contrôle islamiste, plus pour survivre que combattre. Les trois grandes villes et régions du Nord qui représentent plus de la moitié du Mali – Tombouctou, Gao et Kidal – sont occupées depuis plus de trois mois par les islamistes du Mujao et d’un autre groupe armé, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), alliés d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Ils en ont systématiquement repoussé la rébellion touareg qui avait lancé l’offensive dans le Nord avec eux en janvier. Le MNLA a déclaré unilatéralement en avril l’indépendance de cette région qu’il nomme l’Azawad. A Tombouctou, ville mythique du Sahara classée au patrimoine mondial de l’humanité, désormais en péril, ils ont choqué le monde en détruisant des mausolées de saints musulmans vénérés par les populations locales, destructions entamées fin juin/début juillet, interrompues, puis reprises. Dans un communiqué du département d’Etat, les Etats-Unis, outrés, ont fermement condamné ces destructions. Au plan diplomatique, Washington « soutient les efforts de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine (UA) pour contribuer à  un retour à  un régime civil au Mali et à  une solution de médiation à  la rébellion dans le Nord ». Les pays de la Cédéao préparent depuis plusieurs semaines l’envoi éventuel au Mali d’une force militaire dont l’effectif serait de plus de 3.300 hommes. Elle attend un mandat de l’ONU et une demande officielle d’intervention de Bamako.