Mali : L’intégration Africaine est-elle en marche ?

L'intégration Africaine, voilà  la nouvelle donne de ce siècle, en tout cas, un processus nécessaire pour les pays Africains, en…

L’intégration Africaine, voilà  la nouvelle donne de ce siècle, en tout cas, un processus nécessaire pour les pays Africains, en l’occurence, les 8 pays de l’espace Uemoa, dont fait partie le Mali. Mais l’intégration n’est pas qu’économique ou monétaire, elle est aussi humaine et sociale… Intégration Humaine En matière d’intégration, il faut le dire, de nombreux facteurs entrent en compte. Il y a d’abord l’intégration humaine, ai je envie de dire, le brassage des peuples, une volonté de se connaà®tre les uns et les autres, malgré les différences de culture, de langues ou géographiques, l’envie de dépasser les clivages ethniques qui ont trop souvent divisé nos peuples et crée des conflits de pouvoir. L’intégration Africaine, c’est d’ailleurs le cheval de bataille de la Caravane de l’Intégration Africaine initié par la Chaà®ne de télévision Africable ou l’idée d’aller à  la découverte des autres peuples, jusque dans les recoins et villages de l’Afrique. Le Mali, on le sait compte beaucoup d’étrangers et est vu comme une terre d’accueil, en témoigne Béatrice Adowe, la présidente des femmes béninoises du Mali.  » Depuis que je vis au Mali, je n’ai pas eu de problèmes pour m’intégrer dans cette société ». Voilà  une bonne chose. A tel point que chaque année la Fédération des communautés africaines du Mali organise de nombreux évènements à  cet égard. L’intégration, à  double visage L’intégration découle aussi d’une certaine ouverture d’esprit, d’une envie de connaà®tre l’autre, d’un esprit lié au voyage, à  la découverte. Il n’est pas donné à  tout le monde de vivre cette intégration et il est malheureux de constater que l’Intégration Africaine ne va pas dans les deux sens. Si de nombreux européens s’intègrent avec grâce et bonheur en terre africaine, il n’en est pas de même pour nos frères Africains, en terre d’Europe ou ailleurs. On ne compte plus les expulsions de France, les vols charters qui reviennent pleins de Maliens honteux et qui n’auront même pas eu l’infime espoir de s’intégrer dans une société française, encore trop fermée. On n’oublie pas non plus les immigrés refoulés sur les côtes espagnoles et qui finalement ne cherchaient qu’une manne économique, au moyen d’un intégration temporaire et qu’on leur a refusé. Quelle intégration pour l’Afrique ? Intégration, quel sens donner à  ce mot hors du contexte Africain? C’est pourquoi elle doit être renforcée en terre Africaine. C’est le crédo de l’Uemoa, de la chaà®ne Africable, des communautés africaines, de tout ce qui font de l’Unité Africaine, une force, un levier de développement. Après l’intégration Humaine, viendra l’intégration économique (elle a déjà  commencé), l’intégration des frontières autrefois tracées par les colons à  Berlin, (le visa Unique est déjà  un instrument), l’intégration sociale (le brassage des cultures, le métissage des peuples une réalité) et aussi l’intégration monétaire (elle est en marche), bref, l’intégration d’une Afrique Unie et forte qui ne cherche qu’à  prendre sa place dans le concert des Nations. Unis, nous sommes forts, divisés, nous mourrons. C’est pour contribuer à  ces idéaux que chaque année, la semaine de l’Intégration Africaine, se tient au Mali. Une intégration symbolisée par le monument de la Tour de l’Afrique, visible à  l’entrée de Bamako. Mais cette intégration viendra aussi de la jeunesse, pleine d’espoir, d’initiatives, la jeunesse Africaine. Et si l’intégration commence d’abord par soi même puis l’autre, ne sommes-nous pas tous des citoyens Africains ?