Politique




Mali : L’ONU s’inquiète de la situation au Mali

En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, la situation au Mali était au centre d’une réunion interministérielle…

En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, la situation au Mali était au centre d’une réunion interministérielle qui a réuni le président malien Ibrahim Boubacar keïta, le secrétaire général Ban Ki-moon ainsi que les ministres des Affaires étrangères maliens et algériens, Abdoulaye Diop et Ramtane Lamamra.

Le compte rendu de la réunion laisse entrevoir une inquiétude de l’ONU par rapport à la situation au Mali. L’organisation note « une profonde préoccupation face au manque de confiance et de vision commune pour la paix ». Sur le terrain, elle fait le constat d’une application poussive de l’accord de paix : les patrouilles mixtes n’ont toujours pas été mises en place, pas plus que les autorités intérimaires. A cela, vient s’ajouter la reprise des affrontements à Kidal entre la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui, selon l’ONU, ne constitue pas de menace réelle pour l’accord de paix. Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU, a appelé toutes les parties concernées à mettre rapidement en œuvre l’Accord de paix au Mali : « J’appelle les groupes armés à cesser de provoquer des confrontations et toutes les parties à laisser de côté leurs intérêts à court terme et à mettre en œuvre l’accord de paix », a déclaré Ban Ki-moon. « Aujourd’hui, 15 mois après, les hostilités ont effectivement cessé entre le gouvernement et les mouvements signataires (…) A ce jour,  il est établi que des progrès significatifs ont été enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord de paix. Ces efforts qui illustrent de façon éloquente la volonté du gouvernement du Mali d’honorer ses engagements ont permis des avancées tangibles dans tous les domaines » , a dit le président Keïta devant le Conseil de sécurité, tout en admettant « qu’en dépit des efforts déployés par les parties signataires de l’Accord, le processus de paix reste confronté à de sérieuses entraves liées aux activités des groupes terroristes dans les régions du nord qui multiplient indistinctement les attaques asymétriques contre les paisibles populations civiles, les forces de défense et de sécurité maliennes, les contingents de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) et la force française Barkhane ».

Ainsi, le Conseil de sécurité de l’Onu n’a pas exclu de recourir à des sanctions contre ceux qui empêcheraient la mise en œuvre de l’accord de paix. Il a aussi été fait aux autorités maliennes la demande de coopérer avec la Minusma, qui surveille cette mise en œuvre.