Société




Mali: Des mouvements dénoncent le « néo-colonialisme »

Ils sont Maliens ou Africains ces mouvements panafricanistes qui alimentent les lignes de l’actualité depuis ces derniers mois dans différents…

Ils sont Maliens ou Africains ces mouvements panafricanistes qui alimentent les lignes de l’actualité depuis ces derniers mois dans différents pays du continent. Après le rassemblement convoqué le 22 septembre 2020, Place de l’Indépendance de Bamako, trois tendances qui s’accordent sur le fait que l’Afrique a besoin de « rompre avec les nations impérialistes » ont convoqué la presse à une conférence ce jeudi 24 septembre dans la capitale.

Face aux médias les mouvements Yèrèwolo debout sur les remparts, Unité- Dignité- Courage et la Ligue de défense noire africaine ont exposé sur la thématique « l’heure de vérité a sonné pour unir les panafricains ».

Kalil Cissé du Mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts », dans son intervention estime que « l’Afrique est dans un complot impérialiste commandité par la France». Le retard de l’Afrique sur le plan infrastructurel, économique, se justifierait donc par le fait qu’après Modibo Keita, le Mali serait tombé dans ce qu’il qualifie de « néocolonialisme ». Il préconise pour un Mali uni dans la diversité le « dialogue avec tous les Maliens », « l’annulation de l’accord de défense avec la France » et l’intensification de la coopération « avec la Russie » entre autres propositions.

Pour l’activiste de « terrain » et leader de la Ligue de défense noire africaine, Egountchi Behanzin, l’objectif de ces mouvements c’est d’être plus prêt des populations, de comprendre leur vécu pour des solutions immédiates ou à venir selon les situations sociales des personnes. C’est pourquoi, la Ligue soutient « cette révolution qui se passe au Mali »,

Il regrette tout de même que dans cette « lutte », « l’Afrique (soit ndlr) le nouveau camp de concentration avec la complicité » de certains de ses enfants. L’activiste plaide aussi pour « l’émancipation et la libération du peuple africain ». Il propose pour se faire, aux nouvelles autorités maliennes dans une charte remise au Comité national pour le Salut du Peuple, d’investir davantage dans le système éducatif afin d’armer la jeunesse de compétences pour une relève assurée et un développement incontournable du pays. A côté du fait qu’il faudra mettre l’accent sur l’adéquation formation emploi, le leader de la Ligue propose entres autres points « l’aide à la création d’entreprises et d’industries » pour la lutte contre le chômage au Mali.

Après le coup d’état du 18 août 2020, les noms du président et du vice-président ont été rendus publics le 21 septembre. Ce vendredi 25 septembre va être marqué par la passation de service  et la prestation de serment du militaire retraité Bah Ndaw à la tête du pays comme Président de la transition.