Maliens du Gabon : quel avenir dans l’après Bongo?

Le Mali est considéré comme le pays à  plus fort taux d'émigration en Afrique de l'ouest. A partir des années…

Le Mali est considéré comme le pays à  plus fort taux d’émigration en Afrique de l’ouest. A partir des années 1970, Les maliens ont souvent choisit le Gabon du fait d’opportunités économiques nées de l’exploitation pétrolière. La majorité exerce dans le domaine du commerce, mais de nombreux ressortissants maliens pratiquent des métiers que les gabonais rechignent à  exercer, tels que le transport (taxis), aux côtés des béninois, le bâtiment (manoeuvres), et l’exploitation forestière (ouvriers). Cela dit, comme au Congo voisin, les tout premiers expatriés maliens se sont installés au pays de feu El Hadj Omar Bongo pour intégrer la fonction publique, o๠l’un des rares métiers qui leur était ouvert était celui de l’enseignement. Ils jouissaient ainsi de salaires confortables, et étaient bien acceptés par la population autochtone. Pendant ses 41 ans au pouvoir, le président Bongo, décédé le 8 juin à  73 ans dans un hôpital de Barcelone suite à  un cancer abbdominal, a toujours considéré les maliens comme des citoyens à  part entière. Ces derniers contribuant au développement socio-économique du pays, ils représentaient la communauté la plus importante et faisaient le commerce transfrontalier, les marchandises coûtant moins chères dans cette zone. Ils représentent aujourd’hui entre 10 à  15% de la population totale du Gabon (1,2 million d’habitants), une main d’œuvre non négligeable. Sidi Diarra, un jeune malien de 22 ans résident au Gabon témoigne : « mon père s’est installé au Gabon en 1978 et aujourd’hui, il est professeur dans un lycée de Libreville. Je suis né et J’ai grandi ici. Durant toute notre vie, nous n’avons avons aucun problème avec les gabonais. J’ignore ce que nous allons devenir après Bongo, mais C’’était un homme bon qui a toujours défendu notre cause. » l’après Bongo Un grand nombre d’expatriés maliens du Gabon affirme que ce pays reste un modèle de stabilité politique, et tous espèrent que ce climat perdure après la mort du président, malgré les spéculations qui vont bon train sur les éventuelles querelles de succession. l’incertitude règne au sein de cette communauté qui n’a connu qu’un seul régime durant quatre décennies. Quelle sera désormais la politique adoptée par les nouvelles autorités du pays envers les expatriés qui contribuent à  l’économie du Gabon ? Difficile à  dire, alors que la crise économique a accentué les difficultés des gabonais, et exacerbé les réflexes xénophobes envers les étrangers parmi certaines catégories de la population. Toutefois, le président ATT se rendra ce mardi à  Libreville, pour participer, parmi une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement francophones, aux obsèques d’Omar Bongo Ondimba. Comme à  l’accoutumée, il profitera de son séjour pour rencontrer les membres de la diaspora lors d’une assemblée générale au gymnase d’Olouni, dans la capitale. Une occasion de rassurer ses compatriotes sur leur avenir en terre gabonaiseÂ