Mamadou Diamoutani (CENI): « Je dis ma part de vérité « 

Au cours de sa dernière rencontre avec la presse , le 02 juillet dernier, le président de al CENI a…

Au cours de sa dernière rencontre avec la presse , le 02 juillet dernier, le président de al CENI a déclaré n’avoir pas la prétention d’aborder tous les problèmes liés au processus électoral. Il ne s’agit pas non plus de remettre en cause celui-ci. M. Diamoutani , qui était entouré de son équipe, voulait faire part de certaines de ses inquiétudes sur la conduite du processus électoral. La CENI, a-t-il précisé, est bien dans son rôle au regard des articles 14 et 15 de la loi électorale. l’article 14 confère à  la CENI le pouvoir de veiller sur la régularité des élections et du référendum à  travers la supervision et le suivi du processus électoral. Quant à  l’article 15, a précisé Mamadou Diamoutani, il donne la mission à  la CENI de garantir aux électeurs et aux candidats en présence le libre exercice de leurs droits. « Notre discours n’est pas nouveau. Nous n’avons jamais raté l’occasion de dire à  qui de droit les insuffisances du processus. Je dis ma part de vérité et je donne ma part d’informations », a affirmé Mamadou Diamoutani. « Au Mali on n’a pas l’habitude de contester le pouvoir. Le pouvoir n’aime pas qu’on le conteste… mais à  un moment donné, il faut prendre sa responsabilité pour dire certaines vérités », a-t-il martelé. Il faut avoir le « courage » de dire les choses Pour lui, la préparation des élections souffre de certaines imperfections. « Ayons le courage de porter ces imperfections à  la connaissance des acteurs politiques », a-t-il dit. « En dépit de la rigueur avec laquelle la Dge a traité le fichier électoral, il comporte des insuffisances héritées du Ravec », a fait savoir le président de la CENI. Dans le fichier Ravec, il y a environ 1 167 000 omis. Selon lui, 308 000 jeunes qui n’avaient pas l’âge de la majorité au moment du recensement ne peuvent pas voter. Le président de la CENI a aussi évoqué le flux migratoire avec la question des déplacés et des réfugiés dont le nombre avoisine les 800 000. Pour le président de la CENI , il serait difficile en un mois de distribuer plus de 6 millions de cartes NINA. La carte NINA, a-t-il souligné, n’a pas toutes les caractéristiques d’une carte d’électeur avec l’absence du centre et du lieu de vote. Les travaux des commissions administratives de révision de liste électorale, a précisé le patron de la CENI a été un échec cuisant. « Nous allons cumuler des frustrations et de violations de droits. On n’aura pas d’élection qui garantit le vote de chaque électeur. Nous assumons. Nous continuons à  le dire », a-t-il ajouté. Selon lui, il serait difficile de prévoir l’après scrutin avec des telles frustrations et de violations de droit. « A la date du 28 juillet, le président de la CENI a la ferme conviction qu’il n’est pas possible de corriger les insuffisances. » s’il faut aller aux élections, Mamadou Diamoutani pense que les acteurs politiques se mettent d’accord sur les tares du processus électoral afin que celles-ci ne soient pas évoquées comme des arguments par un mauvais perdant. Pour pallier à  d’éventuels cas, il a préconisé des accords politiques.