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Mamadou Dipa Fané « Je ne veux pas être président, je ne le serai jamais ! »

Suite à la décision de dissolution de la Fédération malienne de football prise par le ministre des Sports le 8…

Suite à la décision de dissolution de la Fédération malienne de football prise par le ministre des Sports le 8 mars 2017, le président du Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLMN), Mamadou Dipa Fané, s’exprime sans concessions sur une crise qui n’en finit pas.

Quelle lecture faites-vous de la décision du ministre ?

Le collectif que j’ai l’honneur de présider trouve que c’est une décision salutaire, malgré son caractère tardif. Nous l’avons salué, mais nous avons dit dans le communiqué d’appréciation de la décision de dissolution que nous réaffirmons notre attachement à la décision du 4 octobre 2016 rendue par le Tribunal arbitral du sport. Elle doit être une sorte de bréviaire pour sortir de la crise. Il n’est pas possible que l’on fasse monter en première division nationale, des clubs qui ont été créés de toutes pièces. Nous pensons que le ministre a fait une action salutaire pour sauver le football, mais la dissolution n’en est qu’une partie. L’autre partie c’est de faire en sorte que plus jamais on ne tombe dans des travers comme cela par des comportements ou des actions de quelques individus. Ce que les gens oublient, c’est que cette crise et tout ce qui est venu se greffer dessus comme la suspension des clubs ou des dirigeants, ce sont des épiphénomènes. La réalité c’est une question de gestion financière et de gouvernance administrative.

Au risque d’une suspension ?

Vous savez, il y a tout un battage médiatique autour de la suspension. Le ministre ne peut risquer d’engager la responsabilité de tout un État sans avoir au préalable pris ses précautions. Certains veulent mettre en doute notre patriotisme en assurant que nous voulons que le Mali soit suspendu, mais ce n’est pas le cas. Quand la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, a envoyé sa correspondance, il était dit que si le ministre ne revenait pas sur sa décision avant le 10 mars, on serait suspendu, mais le délai est passé depuis et rien ne s’est produit.

Seriez-vous disposé à vous impliquer dans la refondation du football malien ?

Pour résoudre une crise, il faut faire intervenir les différents protagonistes. Ce serait inutile de prendre des gens qui ne connaissent rien à la situation pour les mettre devant. Encore une fois ce n’est pas une question de personne. Je ne veux pas être président, je ne le serai jamais. Nous sommes là, mais nous restons attachés à la sentence, à son application.