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Mamadou GAKOU: « A Durban, les enjeux du Mali sont ceux de l’Afrique »

Journaldumali.com ] : Quels sont les enjeux pour le Mali à  cette conférence de Durban Mamadou GAKOU : Les enjeux…

Journaldumali.com ] : Quels sont les enjeux pour le Mali à  cette conférence de Durban Mamadou GAKOU : Les enjeux du Mali à  Durban ne sont ni plus ni moins que les enjeux de l’Afrique. Notre ministre de l’environnnement préside la conférence des ministres africains de l’environnement (CMAE) et tous les pays africains ont décidé de parler d’une seule voix à  cette conférence de Duban. Le Mali comme tous les autres pays, souhaite un engagement pour une deuxieme période du protocole de Kyoto. Que les pays développés s’engagent au delà  de 2012. Le protocole de Kyoto constitue aujourd’hui l’instrument le plus contraignant pour la réduction des gaz à  effet de serre. La discussion tourne autour du fait que les pays développés veulent que des pays émergents comme la Chine, l’Inde ou le Brésil, puissent aussi s’engager dans le protocole, puique ces pays commencent aussi à  polluer. Nous les Africains ne produisons pas de gaz à  effet de serre mais nous subissons les conséquences, la désertification, les feux de brousse, la réduction des nappes phréatiques, l’insécurite alimentaire, toutes ces questions sont liées aux changements climatiques. Journaldumali.com : Pour l’ Afrique, il s’agit surtout d’adaptation, d’atténuation des effets du changement climatique, le Mali va lancer à  Durban son Fonds Climat ? Mamadou GAKOU : Effectivement le Fonds Climat est un instrument de lutte contre les changements climatiques, il servira aussi à  attirer d’autres partenaires internationaux pour avoir des financements. Ce fonds va servir aujourd’hui à  plusieurs activités, nous avons au Mali une politique nationale, une stratégie et un plan d’action contre les effets du climat. Le plan d’action définit 180 actions et 80% de ces actions sont dédiées à  l’adaptation, ce qui constitue aujourd’hui la priorité de l’Afrique. Il s’agit de conduire des projets faibles en carbone et dont les résultats ne conduisent pas à  l’émission de gaz à  effet de serre. Ces projets concernent le développement local et tous les groupes d’acteurs seront concernés par ce fonds climat. Journaldumali.com : Le Mali est aujourd’hui vu comme exemple avec l’Ethiopie en terme de lutte contre les changements climatiques ? Mamadou GAKOU : Il faut souligner en effet, que C’’est la premiere fois qu’un pays met en place un fonds dédié à  la lutte contre le climat au niveau national. Le Mali et l’Ethiopie sont les premiers pays à  le faire. En cela, nous constituons un exemple. Journaldumali.com : A quoi servent ces grandes conférences, l’africain est il pleinement conscient de la notion d’environnement et de sa preservation aujourd’hui ? Mamadou GAKOU : Il faut penser globalement et agir localement. Mais participer à  ces grands rendez vous est important. Le Groupe du Mali est fortement présent à  Durban que ce soit la societe civile, les ONG, les parlementaires ou les médias et nous nous répartissons dans les différentes reunions, mais il s’agit de voir quelles sont les opportunités en terme d’information, de financement et aussi de partenariat, des expériences que nous devons ramener au niveau du pays, nous avons donc un devoir de rendre compte. Nous vivons dans un pays pauvre et l’environnement est un luxe pour ceux qui pensent d’abord à  se nourrir, mais d’un autre coté, les questions de développement sont intimement liées à  ca. Avant Copenhague, les ministres africains ont tenu des réunions et lors de toutes ces réunions, une position commune africaine a été clairement définie. Et cette position a été réiterée à  la Conférence Africaine des Ministres de l’Environnement CMAE. Le consensus au niveau africain existe.