Maouloud 2010 : Une célébration rituelle endeuillée

«Allah Akbar illalaha Laila Mahamada Rasssoulallah» Voila des versets coraniques qui chantent la gloire de Dieu, autour du guide spirituel…

«Allah Akbar illalaha Laila Mahamada Rasssoulallah» Voila des versets coraniques qui chantent la gloire de Dieu, autour du guide spirituel du Mouvement “Ançar Dà®ne Ousmane Chérif Haà¯dara ”. l’évènement s’est déroulé dans une grande communion de fidèles venus de tous les horizons. De mémoire d’homme, jamais un évènement n’a mobilisé autant de monde au Stade Modibo Keà¯ta, et à  l’ACI 2000. Témoignages de fidèles Dans les gradins et les alentours du Stade qui abritait la fête du Maouloud, certains ont estimé le public entre 8 000 et 10 000 fidèles ayant fait le déplacement pour partager ces moments de joie avec le guide spirituel du mouvement “Ançar Dà®ne“, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara. « Je suis là  depuis 22 heures, je n’arrive pas avoir accès au stade, l’essentiel est que J’entends la voix de Haà¯dara» Sourit Kadiatou Mariko avant de se coucher sur sa natte. Ces fidèles sont en effet venus de tous les quatre coins du monde : Afrique, Europe, Etats- Unis d’Amérique… Mais les délégations venues d’Afrique étaient les plus nombreuses, on notait la présence massive de fidèles venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Gambie, de Cote D’ivoire, de Guinée, du Congo et du Sénégal… D’autres sont venus d’Afrique Centrale, du Nord et du Sud. Parmi ces délégations, on comptait de grandes personnalités et de riches opérateurs économiques. Lassana Coulibaly est ivoirien : « je viens chaque année à  Bamako pour célébrer le Maouloud afin de témoigner mon estime à  Haà¯dara » Défi relevé Par cette grande mobilisation, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara a su relever le défi, peut-on dire, car il est à  rappeler que le mouvement “Ançar Dà®ne” dont il est le guide spirituel est présent dans tous les pays du monde. Aussi, à  chaque fête de Maouloud, les fidèles répondent présents par leur participation à  la grande séance de prêche qu’il organise. Et jamais cette fête ne s’est passée en l’absence des autorités politiques et administratives du pays. De nos jours, on ignore le nombre exact des fidèles du mouvement qu’il préside. Car, d’année en année, ce nombre augmente et la dimension du mouvement s’élargit, avec l’adhésion de milliers de partisans. Si bien qu’au jour d’aujourd’hui, avec ce mouvement présent dans 24 pays, on peut dénombrer plus de 900 comités, 30 sections et 169 sous-sections. Grâce aux témoignages des fidèles du mouvement, le nom de Haà¯dara a franchi les frontières. A telle enseigne qu’un certain mythe s’est établi autour de la personne du guide spirituel. Comme à  ses habitudes, Haà¯dara a prêché pour l’entente, la paix et l’intégrité sociale, car selon lui, le comportement de l’homme dépend de la manière dont la vie change. Plus de 24 morts dans une bousculade à  Tombouctou Par ailleurs, à  Tombouctou au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la mosquée de Tombouctou, o๠une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources policières. « Seize corps » ont été apportés à  l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à  l’AFP. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan faisait état d’au moins 16 morts. Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. « Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à  chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade », a déclaré un témoin, joint par téléphone. A cause des travaux, le passage nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut supporter une grande foule. Il y a donc eu bousculade. « Quelqu’un a crié qu’il y avait un mort et la panique s’est installée ». Le gouverneur de la région le colonel Mamadou Mangara a rendu visite aux malades à  l’Hôpital.