Maouloud 2013, dans le recueillement

Le 24 janvier prochain, la communauté musulmane fête le Maouloud. à‰tymologiquement, Maouloud en arabe signifie, la« naissance ». Cette fête…

Le 24 janvier prochain, la communauté musulmane fête le Maouloud. à‰tymologiquement, Maouloud en arabe signifie, la« naissance ». Cette fête représente donc la célébration de la naissance du prophète Mohammad (PSL). Au Mali, cette année la fête sera réduite à  la prière et au recueillement pour les victimes de guerre compte tenu de l’état d’urgence décrété le 19 janvier 2013 par le Président de la République et prorogé hier lundi pour une durée de trois mois. Etat d’urgence et risque d’attentats Selon Mahamoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali, dans adresse à  la communauté musulmane le gouvernement a demandé de célébrer le Maouloud dans la plus grande simplicité. Avec la guerre déclarée aux islamistes le risque d’attentat n’est pas à  négliger, affirme-t-il. Pour minimiser ce risque, le HCIM demande aux musulmans d’éviter les regroupements. Ce message du Président du Haut Conseil semble déjà  compris par les leaders religieux tels que Cheick Soufi Bilal qui a même modifié son programme de prêche. Lors d’un point de presse le vendredi 18 janvier, El Hadj Soufi Bilal Diallo, qui a introduit ses propos par une biographie du prophète Mahomet, a affirmé que la situation actuelle impose des changements pour cette année. « Vu l’état d’urgence décrété par le gouvernement, nous avons décidé, après consultation de toute la base, de limiter les festivités du Maouloud 2013 car, il y a des menaces d’attentat qui planent partout au Mali ». « Nous avons implanté un village de Maouloud o๠nous avons des stands d’exposition. Pour les festivités du Maouloud de cette année, ce sont ces stands qui remplaceront les grands rassemblements de prêche » a affirmé Bilal Diallo. Il est de même pour le célèbre imam Ousmane Madani Haidara qui a été le premier à  inviter ses adeptes de ne pas fêter le Maouloud cette année avec faste. C’’était le 10 jeudi dernier quelques heures après l’annonce de la chute de Konna aux mains des islamistes. « Nous ne sommes désespérés mais Dieu est grand. Vue de la dégradation de la sécurité, je demande aux fidèles musulmans de fêter avec modestie le Maouloud. Faites des prières et des bénédictions pour nos militaires qui sont au front ». Le Maouloud est en général l’occasion de grandes retrouvailles au sein de la communauté musulmane. Certains prêcheurs pouvaient regrouper plus de 50 000 personnes dans les stades ou autres lieux publics. Des fidèles qui parcourent des centaines voire des milliers de kilomètres pour partager ces moments de communion et de prières.