Maouloud meurtrier à Bamako

Le Maouloud, jour anniversaire de la célébration du baptême du Prophète Mohamed (PSL), a été endeuillé cette année encore. Le…

Le Maouloud, jour anniversaire de la célébration du baptême du Prophète Mohamed (PSL), a été endeuillé cette année encore. Le bilan de 36 morts et plus de 60 blessés risque encore de s’alourdir, d’après des sources hospitalières. Le stade omnisports Modibo Kéita avait refusé du monde hier après-midi. Plus de 50 000 personnes, selon des témoins, avaient fait le déplacement et s’entassaient dans le stade d’une capacité de 25 000 places. Ils étaient venus écouter l’Imam Ousmane Cherif Haidara. Le célèbre prêcheur malien et président de l’Association Ançar Dine, a pris l’habitude de donner rendez-vous à  ses fidèles au stade Modibo Kéita pour commémorer la naissance et le baptême du dernier prophète de l’Islam. A la fin du prêche, aux environs de 18 heures, un mouvement de foule dont on ignore encore les raisons a provoqué une bousculade et semé la panique et la mort. « Parmi les morts, on dénombre 33 femmes dont une vingtaine de personnes âgées » précise un médecin au centre hospitalier universitaire de Gabriel Touré. 5 autres personnes étaient encore entre les mains des médecins hier nuit et leur pronostic vital était engagé. Dès l’annonce de la catastrophe, une forte délégation gouvernementale avec à  sa tête le Premier Ministre, Modibo Sidibé, s’est rendue à  l’Hopital Gabriel Touré o๠la plupart des victimes étaient prises en charge. « Nous sommes à  la dispositions des parents auxquels nous présentons nos condoléances », a déclaré le Directeur de l’Hopital Gabriel Touré, Abdoulaye Nènè Coulibaly. La sécurité en défaut Hier soir, selon des nombreux témoins cette bousculade a été occasionnée par la faillite de la sécurité. La bousculade aurait débuté alors que la foule était refoulée par les policiers déployés devant la porte côté musée. Les fidèles se sont donc rués dans le plus grand désordre sur l’unique accès disponible. Provoquant un chaos indescriptible dans lequel les victimes se sont retrouvées asphyxiées ou piétinées. La faute serait donc du côté des forces de sécurité qui ont péché par excès. Il va falloir situer les responsabilités et prendre des mesures pour que ce genre d’évènements malheureux ne se reproduisent plus. On a encore en mémoire les 26 morts de l’an passé à  Tombouctou o๠la sécurité était déjà  pointée du doigt. Qu’Allah le Tout-Puissant accueille les défunts en son Paradis et accorde un prompt rétablissement aux blessés.