Mara de retour, des fonctionnaires assassinés à Kidal

Après Tombouctou, Kidal et Gao ce dimanche, le premier ministre Moussa Mara est arrivé aux environs de 20h30 à  Bamako…

Après Tombouctou, Kidal et Gao ce dimanche, le premier ministre Moussa Mara est arrivé aux environs de 20h30 à  Bamako à  bord d’un avion des Nations Unies. Sur le tarmac, il est accueilli par les autres membres du gouvernement. On le sent épuisé après cette nuit tendue à  Kidal. Les ministres qui l’accompagnaient ont aussi les traits tirés. Parmi eux, Zahabi Ould Sidi, ministre de la réconciliation, Sada Samaké, ministre de l’intérieur, Mahamane Baby, porte-parole du gouvernement, Sangaré Coumba Bah, ministre de la promotion féminine, Ousmane Sy, ministre de la décentralisation, parmi tant d’autres. Quelques uns d’entre eux, nous ont donné leurs sentiments au salon d’honneur de l’aéroport sur ce qu’ils ont vécu et le sens de cette visite : Mahamane Baby, ministre porte-parole du gouvernement : « C’’était une étape pleine d’émotions. Un acte plein de signification, à  caractère patriotique. On savait qu’il y avait un danger. Peut être qu’on avait pas imaginé que ce serait aussi grave. Pour nous, il fallait montrer à  l’opinion nationale et internationale que Kidal est bien une ville malienne. Et que l’administration pouvait s’y rendre. C’’a été difficile pour nous, nous étions tout le temps sous le bruit des balles, les tirs d’armes à  l’arme lourde. Nous déplorons des pertes en vie humaine et présentons toutes nos condoléances à  leurs familles. Nous sommes entrain de tout mettre en œuvre pour retrouver les otages ». Ousmane Sy, ministre de la décentralisation : « Je suis tenté de dire que ce voyage à  Kidal est un voyage normal. Kidal, C’’est le Mali ! Et nous sommes derrière le PM. Nous l’avons suivi à  Gao, à  Tombouctou, à  Kidal. Pour le redémarrage de l’administration. Dans tous les cas, on ne pouvait pas ne pas aller à  Kidal. On savait que ce voyage était pour le Mali. Il doit représenter un point de rupture parce que la situation ne pouvait plus durer et notre volonté était de faire de Kidal, une partie intégrante du Mali. Pour les otages, cela cessera. Car il faut définitivement réinstaller Kidal au C’œur du Mali. Sangaré Coumba Bah, ministre de la promotion féminine : Nous rendons grâce à  Dieu. Je suis heureuse d’être rentrée. à‡a été difficile, inquiétant. On a passé des heures angoissantes mais le Premier ministre est resté serein pendant tout le temps. Il disait qu’il fallait rester calme et que rien ne nous arriverait. Dieu merci, tout va bien. Cette visite a permis de lever un mythe. On a montré qu’on pouvait aller à  Kidal alors que ni la Minusma, ni serval n’y croyaient. Mais le PM y a cru. Et voilà . A sa sortie du salon d’honneur, le PM Mara n’a pas fait de déclaration à  la presse et s’est rendu directement chez le président de la République à  sa résidence de Sébénicoro. Des préfets assassinés à  Kidal A Kidal, o๠les combats ont opposé les forces armées maliennes aux rebelles et autres groupes armés, la situation n’est pas rose. Sur la trentaine de fonctionnaires retenus en otage par les rebelles à  l’intérieur du gouvernorat, 8 d’entre eux, selon les dernières infos ont été froidement exécutés. Il s’agirait des sous préfets de tinzawatène, de Tinessako, du sous préfet de Kidal et de Tessalit, et de deux civils informaticiens de leur état. Une information officiellement confirmée par le gouverneur Adama Kamissoko, après que leurs corps aient été ramenés. D’après une autre source, on aurait déjà  procédé à  l’enterrement de certains . La Minusma par la voix de son représentant Albert Koenders a condamné ces assassinats, tandis que le gouvernement malien promet de réagir avec la réponse appropriée à  ce qu’il considère comme une déclaration de guerre.