Mara face à la jeunesse désoeuvrée de Mopti

Le candidat de Yelema Moussa Mara était ce week-end à  Mopti pour présenter son programme en faveur de l'éducation nationale,…

Le candidat de Yelema Moussa Mara était ce week-end à  Mopti pour présenter son programme en faveur de l’éducation nationale, qui connait depuis plus de deux décennies des crises à  répétition. Un lieu symbolique, puisque Mopti est la capitale de la région qui affiche le plus faible niveau d’instruction aussi bien chez les hommes que chez les femmes, selon la dernière enquête démographique et de santé réalisée en 2006. Pour l’occasion, l’habituelle conférence de presse hebdomadaire s’est transformée en meeting dans l’amphithéâtre du site de l’Alliance franco-malienne. Les militants et sympathisants de Yelema sont venus en nombre. Avec 90% de jeunes issus de l’école malienne sans emplois, les candidats disent tous faire de l’éducation leur priorité. Constat alarmant La situtation est paradoxale. Le budget de l’éducation est en effet le plus important du pays. Il représente 35% du budget total, suivi par celui de la santé. Pourtant « en 20 ans ce budget a baissé de 70% », a souligné Moussa Mara en ajoutant que « si nous n’y prenons pas garde, demain risque d’être compliqué pour le Mali ». Convaincu que les problèmes de l’Education malienne ne seront pas résolus en dix ans, le candidat dit avoir conçu un plan d’orientation majeure. Une chose est d’investir davantage dans l’Education, une autre en est d’appliquer de toute urgence des politiques de redressement du système, explique-t-il. Il envisage de concentrer ses efforts sur la formation des enseignants, tout en améliorant leurs conditions de travail, et d’accorder une importance particulière aux sciences, de manière à  ce que les écoles produisent plus de scientifiques que de littéraires. l’Ecole devra être sortie du cercle vicieux de la politisation et de l’amateurisme, a-t-il déclaré en insistant que le fait que « le rôle de l’AEEM ne doit plus consister à  suspendre les cours ni à  provoquer des grèves ».