Marché central de Niaréla : Les « déguerpis » crient à l’injustice

Conflits de légitimité Les occupants du marché sont à  couteaux tirés avec leurs élus communaux. Depuis quelques jours, les populations…

Conflits de légitimité Les occupants du marché sont à  couteaux tirés avec leurs élus communaux. Depuis quelques jours, les populations de Niarela vivent sous haute tension. Et pour cause, leur marché central est en passe d’être vendu au détriment des occupants. Tout est parti de la reconstruction de ce marché, après les graves incendies de l’année dernière. Les autorités de la commune 2 ont profité de la circonstance pour exproprier les anciens occupants du marché de Niaréla. Une manœuvre d’escroquerie avec à  la clé des spéculations, a été enclenchée en direction des occupants initiaux du marché. En réponse aux mesures draconiennes de la mairie, les populations ont enclenché des procédures devant la justice. Car elles se voient dépossédées de leur propriété. Regroupées au sein d’un collectif, elles ont initié des séances de concertations auprès des gouverneurs, et multiplié des pourparlers, auprès des autorités du pays. Objectif : accorder aux premiers occupants des facilités pour se réinstaller, et prioriser la population de Niarela en cas de cession du marché. Rénovation A présent, sur le site, on aperçoit une partie du marché entrain d’être refaite sous une formule moderne. Selon nos sources, cette nouvelle infrastructure ne bénéficiera point aux anciens occupants. «Â Ses places ont déjà  été cédées à  des opérateurs économiques, autres que ceux qui y opéraient ». Emission d’un préavis ignoré par la Mairie Au delà  des occupants du marché, ce sont les populations elles mêmes de Niarela qui ont pris position contre la Mairie, en vue de l’empêcher de brader l’un de ses patrimoines les plus précieux. En effet, l’entrée en vigueur de cette importante décision n’a fait l’objet d’aucun préavis. Et pis, aucune mesure de dédommagement ne semble être envisagée par les initiateurs de la décision. Alors même, qu’en la matière, les dispositions du code domanial et foncier, sont formelles sur le principe de dédommagement. Cette décision de vente des marchés a débuté par Kalaban-coro. Le cas du marché de Niaréla fait suite au terrible épisode du marché central de Kalaban-coro. Il y a une semaine les populations de ce quartier ont frôlé le pire à  l’issue des vives altercations entre les habitants et les forces de l’ordre, plusieurs personnes ont été blessées. Ces différentes situations donnent raison à  un observateur qui annonçait que « quand les maires finiront de spéculer sur les patrimoines fonciers des communes, ils s’attaqueront aux réalisations déjà  faites ».