Marche pour l’unité: la Démonstration de force

Le Boulevard de l'Indépendance noir de monde. Des pancartes et banderoles plus explicites les unes que les autres. Après Gao…

Le Boulevard de l’Indépendance noir de monde. Des pancartes et banderoles plus explicites les unes que les autres. Après Gao et Tombouctou, c’est à  Bamako qu’a eu lieu une grande marche pour dire non à  la partition du Mali ou à  un quelconque fédéralisme. « Non à  l’indépendance », « Non à  l’autonomie », »A bas Azawad », « le Mali est un est indivisible », « Maliba tè kila »(le Grand Mali ne sera pas divisé). C’est à  l’appel d’un collectif regroupant une quarantaine d’organisations de la société civile que ce grand rassemblement s’est tenu, drainant les marcheurs de la Place de la Liberté au Monument de l’Indépendance. Alors que les négociations sont suspendues à  Alger, les Maliens entendent faire comprendre aux représentants des parties en pourparlers et à  la communauté internationale qu’ils n’adhèrent pas à  l’option d’un fédéralisme ou d’une autonomie large accordée à  la région de Kidal, encore tenue par les différents groupes politico-militaires hostiles au gouvernement de Bamako. Leaders religieux, hommes politiques, acteurs reconnus de la société civile, hommes et femmes, jeunes, unis autour de la cause commune. Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition aux côtés des cadres du RPM, l’Abbé Dembélé de l’Eglise catholique, le Pasteur Goà¯ta de l’Eglise protestante, Amadou Bocar Tékété du Conseil national de la société civile, tous ont crié leur ras-le-bol face à  une situation qui met en péril le « vivre-ensemble » séculaire des Maliens. A la place de l’Indépendance, les allocutions sont toutes allées dans un sens. Sur la Place de l’Indépendance o๠une tribune avait été dressée, les marcheurs ont été félicités par les organisateurs pour la grande réussite de cette démonstration de force en faveur d’un Mali Un et Indivisible. Le prédicateur Chérif Haidara rappellera le devoir patriotique de chacun. »Nous sommes la ce soir pour sauver notre pays à  la partition au fédéralisme et à  l’autonomie » déclare-t-il avant d’ajouter que « le Mali ne sera pas divisé, car C’’est un pays béni ». Pour Mahamoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali, C’’est le Mali qui compte aujourd’hui. « Notre pays est menacé de la partition et nous n’accepterons ni l’indépendance [de l’Azawad, ndlr], l’autonomie et le fédéralisme ». Allaye Touré le représentant de la société civile n’a pas manqué d’exprimer leur détermination à  aller jusqu’au bout pour sauver le Mali. La représentante des femmes, Ouelematou Sow a demandé la forte mobilisation de ses sœurs pour dire non à  la partition du pays. La manifestation s’est déroulée dans le calme et aucun incident n’a été noté. A Sikasso, la même manifestation a eu lieu et ce vendredi, les populations de Koulikoro battront elles aussi le pavé.