Marche Pro Sanogo à Kati : la fronde continue

De la fumée noire dans le ciel de Kati, selon un confrère sur place. Une ligne de policiers pour barrer…

De la fumée noire dans le ciel de Kati, selon un confrère sur place. Une ligne de policiers pour barrer la route à  ceux qui voudraient en découdre avec le pouvoir suite à  l’arrestation du Général Sanogo mercredi dernier. Cela nous rappellerait presque la marche vigoureuse des femmes contre ATT l’an dernier. Mais les forces de l’ordre n’ont pas permis un seul instant aux marcheurs d’envisager la perspective de Koulouba, vers la route qui y mène. Tout juste après l’interpellation musclée de Sanogo donc, un mouvement de protestation organisé s’est mis en place. Ainsi, après la marche du 28 décembre, ses partisans ont remis ça dimanche 1er décembre 2013. Des clubs de soutien au général Amadou Haya Sanogo de Kati, composé d’environ 500 personnes, ont battu le pavé à  travers la ville garnison en scandant des messages appelant à  la libération immédiate et sans condition du général écroué depuis mercredi dernier par les autorités du pays. Bilan du jour : 4 manifestants arrêtés et très bien fouettés sur place », a laissé entendre le même journaliste qui était présent sur les lieux. Celui-ci a ajouté que  »les manifestants, o๠figuraient des élèves, ont mis du feu au marché à  des endroits de Kati et détruit les hangars (lieux de stationnement) des policiers qui sont près de la mairie ». D’autres éléments de l’affaire Sanogo font par ailleurs état de l’arrestation d’une quinzaine de proches du Général, de quoi alimenter les choux gras de la presse et les grins de la capitale. S’y ajoute la diffusion d’une interview controversé du Général par la Radio nièta et qui a occasionné l’interpellation de l’animateur fieffé en question. Alors que se profile l’idée du transfert du Général dans un lieu plus sûr que là  o๠il est détenu à  l’heure actuelle, la fronde n’est pas près de s’arrêter dans la cité rougeç. Du côté de Kati, on est mécontent : « Le président oublie que son pouvoir découle de celui d’Haya, parce que tout le monde à  Kati a peur du Général », témoigne cette katoise pas tout à  fait ravie de l’arrestation de Sanogo. Mais c’est oublier que la justice a fait son travail en appliquant les procédures et que l’impunité a pris fin. De son côté, Soumeylou Boubèye Maiga, le ministre malien de la Défense, a précisé que l’arrestation de Sanogo n’est pas une intitiative directe du gouvernement. Il a souligné que la justice a fait son travail en ordonnant un Mandat d’Amener au Général qui pour rappel a refusé plusieurs fois la convocation du Juge Yaya Karembé. SBM a aussi mentionné la demande des familles dont les proches ont disparu ou ont été liquidés par l’ex junte, de saisir l’affaire. A la suite de quoi, le gouvernement a donné son aval à  la décision d’interpeller le capitaine bombardé Général et que l’ORTM dans un communiqué a nommé Monsieur Amadou Haya Sanogo. Le bilan de la marche Pro Sanogo de ce lundi, o๠les forces de l’ordre seraient intervenu fait état de deux policiers blessés… Affaire pas tout à  fait terminée…