Mariage forcé: plus de 700 millions de femmes concernées, selon l’Unicef

Cette annonce a été faite ce mardi 22 juillet à  l'occasion du "Girl Summit 2014", une conférence sur la lutte…

Cette annonce a été faite ce mardi 22 juillet à  l’occasion du « Girl Summit 2014 », une conférence sur la lutte contre les mariages forcés et l’excision, à  Londres au Royaume-Uni. Co-organisée avec le Premier ministre britannique David Cameron, cette conférence est la première du genre, selon l’Unicef. « Les filles ne sont la propriété de personne, elles ont le droit de choisir leur destinée. Quand elles le font, tout le monde en bénéficie », a déclaré le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake. « Je veux construire un avenir meilleur pour toutes nos filles, et j’accueille aujourd’hui le Girl Summit pour que nous puissions dire d’une seule voix : finissons-en une fois pour toute avec ces pratiques », a affirmé pour sa part, David Cameron, ajoutant que « toutes les filles ont le droit de vivre libre de toute violence et coercition ». Au Niger par exemple, près d’une fille sur trois est mariée avant l’âge de 15 ans. Ceci entraà®ne un risque élevé de mortalité infantile et maternelle et par la suite l’abandon de l’école. Réfugiée malienne au Niger, Aà¯chatou Mohamed fréquente l’école primaire à  Intikane, au nord du pays o๠vivent plus de 10 000 réfugiés maliens. Quatre de ses camarades de classe sont déjà  mariées. « Je me concentre d’abord sur mes examens. Je sais que si je peux avoir un diplôme, je pourrai faire le travail que je choisis, » affirme Aà¯chatou. Et d’ajouter « J’ai confiance et Dieu m’aidera à  continuer l’école. J’aime l’école et je ne veux pas abandonner mes études. » l’UNICEF et ses partenaires dans la région tentent de convaincre les parents de ne pas retirer leurs enfants de l’école en laissant leurs filles poursuivre leur scolarité même si elles se marient. « Aussitôt que nous apprenons quelque chose, nous contactons les organisations locales pour qu’elles puissent jouer leur rôle, » souligne Ousmane Oumarou, de l’ONG International Rescue Committee. « Elles informent les gens, les rencontrent et servent de médiateur entre l’école et les parents. Et ensuite, elles reviennent nous voir. Même si nous ne pouvions pas empêcher le mariage, nous avons rencontré les parents et nous les avons poussés à  laisser leurs filles à  l’école. Pour l’instant, ça marche : au moins les parents nous ont donné leur accord et les enfants continuent d’aller à  l’école » ajoute Ousmane Oumarou.