InternationalAfrique




Maroc – Mali : chantres du panafricanisme

« Je suis heureux d'être de retour chez moi ». Ces mots du Roi du Maroc, Mohammed VI, ont été prononcés le…

« Je suis heureux d’être de retour chez moi ». Ces mots du Roi du Maroc, Mohammed VI, ont été prononcés le 31 janvier 2017, au lendemain du vote de sa réadmission au sein de l’Union africaine. « Réadmission », tel est bien le terme adéquat pour entériner le retour du royaume chérifien qui est depuis les années 60, et même auparavant, un chantre du panafricanisme. De fait, le Maroc est l’un des pays à avoir oeuvrer à l’avènement d’une instance continentale pour lutter pour l’indépendance des pays africains et leur développement. Ce combat a été mené par des dirigeants dont on peut citer le Roi Mohammed V, grand-père du Roi Mohammed VI, et le Président Modibo Keïta, premier président du Mali.

Les deux leaders panafricains, convaincus de l’importance d’une solidarité plus active entre les peuples africains, avaient pris l’initiative d’organiser en 1961 la Conférence historique du Groupe de Casablanca qui a joué un rôle primordial dans la création, en 1963, de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine.

« Feu Modibo Keïta et feu le Roi Mohammed V avec d’autres, ont bâti les fondements de ce qui est aujourd’hui l’Union africaine. La seule évocation de ces grands leaders nous renvoie à quelques grands moments du panafricanisme, à quelques paroles fondatrices de l’organisation continentale qui raisonnent encore, chaque fois que des questions importantes et vitales pour l’Afrique sont soulevées », déclarait d’ailleurs l’ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri, en novembre 2016, à l’occasion de la journée de réflexion sur les enjeux du retour du Maroc dans l’UA.