Maya Hôtel, la touche Habib Koïté

à€ Sébénikoro, après une petite piste sablonneuse située derrière l'ancien hangar de la société chinoise Covec, se niche un endroit…

à€ Sébénikoro, après une petite piste sablonneuse située derrière l’ancien hangar de la société chinoise Covec, se niche un endroit charmant, l’hôtel Maya, o๠les nuits sont plutôt animées. Propriété du chanteur Habib Koà¯té, l’établissement est bâti sous la forme d’un nid. Les 15 chambres, dont la nuitée est à  25 000 F CFA, surplombent une large cour o๠trône une estrade en béton. C’’est là  que chaque vendredi, Nampé Sadio vient prester face à  une cinquantaine de personnes. En ce début de week-end, les femmes se bousculent pour voir leur vedette fredonner des airs langoureux qui leur rappellent de beaux souvenirs. Samedi, place au maà®tre des lieux. Habib Koà¯té se fait rarement attendre. Dès 21 heures, il enfile sa guitare et invite le public à  une ballade musicale aux sonorités acoustiques. « Mada », l’un de ses tubes phares, enflamme les C’œurs. Ses percussionnistes se lancent dans des solos qui font swinguer les uns et les autres au rythme du « ngoni », l’instrument traditionnel. Dimanche, le Maya Hôtel affiche complet et clôture le week-end avec Bouyé Koà¯té, neveu d’Habib. Talentueux, le jeune artiste a de qui tenir. à€ l’instar du Moffou de Salif Keà¯ta, le Maya Hôtel est parti pour s’imposer dans le paysage culturel bamakois. « J’ai voulu cet endroit pour créer de l’emploi et investir dans mon pays l’argent gagné à  l’extérieur», confie Habib Koà¯té, plutôt discret sur le coût de l’établissement qui compte 18 employés. Mais pour trois milles francs et une consommation, les amateurs de musique authentique en ont largement pour leur argent. Avec l’hôtel Maya, Habib Koité est entrain de réussir une belle reconversion musicale. Pour éviter des surprises, l’insonorisation de l’établissement s’impose, puisque le voisinage dénonce déjà  le bruit des concerts.