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Me Ben Mamata : « Nous allons défendre un journaliste dans le cadre de sa profession »

Maitre Ben Mamata, l’un des avocats du directeur de publication du journal le Figaro, Ammy Baba Cissé, accusé de diffamation…

Maitre Ben Mamata, l’un des avocats du directeur de publication du journal le Figaro, Ammy Baba Cissé, accusé de diffamation dans l’affaire de l’Assemblée nationale, répond aux questions du JDM sur les chances de son client face à cette institution.

Journal Du Mali : Votre client est passé devant le juge hier mercredi pour sa première audience. Qu’avez-vous négocié ?

Ben MAMATA : Officiellement nous n’avons pas négocié avec la défense. Une procédure étant déjà lancée, nous nous en sommes tenus aux règles procédurales. Je rappelle que nous sommes trois avocats qui défendons le journaliste Ammy Baba Cissé. Il s’agit de Maitre Demba Traoré, maitre Alassane Diop et moi-même.

Votre client est accusé pour « diffamation et atteinte à l’honneur et à la dignité de l’honorable Issaka Sidibé». A-t-il les preuves de ce qu’il a avancé ?

En matière de diffamation, c’est celui qui estime que ce qui a été rapporté est faux qui doit en apporter les preuves. Une information a été publiée par un journaliste dans le cadre de son travail. Ce qui est normal. Maintenant, si une ou plusieurs personnes se sentent diffamées alors qu’elles en apportent les preuves. Juridiquement mon client n’a rien à prouver pour le moment.

L’accusation est grave. En tant que journaliste il doit obligatoirement avoir des preuves de ce qu’il avance.

Personne ne dit qu’il n’a pas les preuves de ce qu’il a dénoncé dans son journal mais simplement c’est la nature de l’action dont je vous parle. Nous sommes en matière de diffamation. Une catégorie d’infractions est prévue par le code. Chaque infraction répond à une règle d’administration de preuve.

Quelle stratégie allez-vous utiliser pour la défense de votre client ?

Elle est déjà en cours. Nous avons suffisamment avancé. Nous avons un bon nombre de moyen de défense à faire valoir dans le cadre de la procédure. Nous n’allons pas les dévoiler par voie de presse et nous ne ferons pas non plus le procès par voie de presse. Comprenez donc que nous ne partons pas les bras ballants. Nous allons défendre un journaliste dans le cadre de sa profession. Nous resterons derrière les textes et sommes confiants.

L’audience a été renvoyée au 22 mars, pour quelle raison ?

L’audience du mercredi 15 mars était une audience de fixation de la consignation, les frais ont été fixés. On était donc à la phase préparatoire. Le 22 mars, c’est le début du jugement au fond.