Médecine traditionnelle : l’héritage africain

Connaissez-vous l'artémisinine et la quinine, ces deux médicaments utilisés pour soigner le paludisme ? l'organisation mondiale de la santé estime…

Connaissez-vous l’artémisinine et la quinine, ces deux médicaments utilisés pour soigner le paludisme ? l’organisation mondiale de la santé estime que près de 80 % des populations vivant dans les pays en vue développement sont tributaires de la médecine traditionnelle pour leurs besoins de santé primaire. Les pays de la région font des progrès en matière de culture et de conservation des plantes médicinales. Treize pays ont adopté des politiques nationales de conservation des plantes médicinales et les lignes directrices de l’OMS relatives aux bonnes pratiques agricoles de collecte des plantes médicinales. Malgré des progrès réalisés sur plusieurs plans, les pays restent confrontés à  des défis comme l’appauvrissement des plantes médicinales due à  la dégradation de l’environnement, la déforestation, l’agriculture sur brulis qui entraine parfois la destruction de ces plantes etc. «Â Les bienfaits des plantes ne sont plus à  démontrer » Selon Madeleine Bah ministre de la santé , les bienfaits de certaines plantes comme le karité, le babaob, le néré, le dattier sauvage, zamba, le kinkelibas ne sont plus à  démontrer. C’’est pourquoi elles sont automatiquement conservées par nos populations. Aujourd’hui beaucoup d’associations et d’ONG ont fait de la conservation des plantes médicinales une priorité. «Â  Nous les encourageons car elles sont indispensables à  la promotion de la médecine traditionnelle ». La conservation des plantes est une priorité nationale, ce qui a amené l’Assemblée Nationale à  adopter la loi N° 10028 du 12 Juillet 2008 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national. Les plantes constituent une source importante de molécules qui sont à  l’origine de médicaments utilisés pour lutter contre les maladies comme le paludisme, le cancer, l’insuffisance cardiaque, l’hypertrophie bénigne de la prostate, la toux etc. La flore malienne est très diversifiée. Cependant force est de reconnaitre la fragilité de notre écosystème d’o๠la nécessité de protéger les plantes médicinales. Pour assurer cette protection, l’OMS a développé un guide des bonnes pratiques de culture, de récolte, de séchage et de stockage des plantes médicinale et aromatiques. La conservation des plantes est un héritage africain qui se manifeste à  travers les bois sacrés, les interdits par rapport à  la coupe de certaines plantes, et les fixations de périodes de cueillette pour certaines espèces. Mohamed Fall le président de la FEMAHT encourage les efforts du gouvernement pour la promotion de la médecine traditionnelle.