Médecine Traditionnelle : un énorme potentiel à développer

Allier médecine traditionnelle et moderne : un défi quotidien La bonne formule doit être définie pour instaurer une collaboration fructueuse…

Allier médecine traditionnelle et moderne : un défi quotidien La bonne formule doit être définie pour instaurer une collaboration fructueuse entre elle et la médecine conventionnelle. 2000-2010 a été consacrée décennie de la médecine traditionnelle en Afrique par les chefs d’à‰tat et de gouvernement du continent réunis à  Ouagadougou en 2000. Ainsi le 31 août de chaque année a été institué Journée africaine de la médecine traditionnelle depuis 2002. En prélude à  la commémoration de la 8è journée africaine de médecine traditionnelle qui se déroule aujourd’hui, la Fédération malienne des associations de thérapeutes traditionnels et herboristes (Femath), en partenariat avec l’organisation Aide au développement de la médecine traditionnelle (Aidemet), a animé le week-end dernier une conférence de presse sur la question. Le président de la Femath, Mohamed Fall, et la présidente de Aidemet, le Pr Rokia Sanogo, étaient les conférenciers. On y notait également la présence des professeurs Drissa Diallo, chef du département de médecine traditionnelle de l’INRSP, et Mamadou Koumaré, un des précurseurs de la médecine traditionnelle dans notre pays et le Dr Nazoum Diarra de la Direction nationale de la santé. La médecine traditionnelle est une réalité dans notre pays. Elle fait partie de notre vécu depuis des décennies et on lui accorde à  juste raison de nombreuses vertus. Mais il nous appartient maintenant de trouver la bonne formule pour instaurer une collaboration fructueuse entre elle et la médecine conventionnelle.La Femath et Aidemet s’inscrivent dans cette vision globale et travaillent en synergie avec le département de médecine traditionnelle de l’Institut national de recherche en santé publique. Journée africaine de la médecine traditionnelle Cette année, la journée africaine est célébrée sous le thème « Rôle de la société civile pour l’implication des acteurs de la médecine traditionnelle dans la santé communautaire et le développement local ». Il s’agira simplement de prendre en compte les ressources de cette médecine dans l’arsenal thérapeutique disponible au niveau communautaire comme, par exemple, les centres de santé communautaire (Cscom). Les praticiens des deux médecines travaillent dans ce sens pour mettre leurs savoir-faire au service de la prise en charge des maladies dans notre pays. Mohamed Fall a rappelé les objectifs de sa fédération, créée en mars 2002. Il s’agit, entre autres, d’œuvrer à  la promotion de la médecine traditionnelle, coordonner les activités des associations, favoriser une meilleure connaissance de notre art ancestral de guérir. La fédération ambitionne aussi d’installer une plate-forme de collaboration entre les deux médecines. La médecine traditionnelle dispose d’un potentiel énorme. Des efforts doivent tendre vers l’exploration de ces connaissances en vue de les mettre efficacement au service de nos concitoyens. Le Pr Rokia Sanogo partage ce point de vue. Son organisation, a-t-elle expliqué, œuvre à  la recherche et la valorisation de pratiques de cette médecine séculaire. A en croire le Pr Rokia Sanogo, Aidemet a développé des expériences dans les villages en impliquant les accoucheuses traditionnelles dans la référence des parturientes vers les centres de santé communautaires. Ces expériences ont été capitalisées dans un livre intitulé « La guerre des femmes » o๠« musso kèlè » en langue bamanan. Les conférenciers ont fait des contributions de qualité sur des préoccupations essentielles soulevées par des confrères, notamment la publicité radiodiffusée de tradithérapeutes, le dosage des médicaments traditionnels, les acquis réels de cette médecine.