Médias et élections, la formation continue…

Face au double contexte électoral et de crise qui prévaut au Mali cette année, le ministère de la communication, a…

Face au double contexte électoral et de crise qui prévaut au Mali cette année, le ministère de la communication, a initié une formation Médias et Couverture des Elections, pour les rédacteurs en chef des différents journaux maliens et les chef de desk. Elle a eu lieu à  Bamako du 5 au 9 mars au CESPA. Objectif, faire en sorte d’édifier les uns et les autres sur l’intégralité du processus électoral et pallier aux dérives possibles en période électorale. Au menu de cette formation, de nombreux ateliers thématiques : « Comment couvrir la journée électorale? ». « Comment conduire une interview politique ? » « Equidistance et Ethique déontologique en période électorale ». Les dispositions législatives en cas de report des élections, le référendum constitutionnel. Mais encore le comportement des journalistes vis-à -vis des hommes politiques… Autant de sujets qui mettent en relief le rôle de la presse dans la bonne couverture des élections. Pour Sidiki Nfa Konaté, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, cette formation répond au souci de mettre à  niveau tous les médias sur le processus électoral, le chronogramme électoral, et surtout de favoriser l’accès à  l’information au sein des différents départements concernés. Il s’agit notamment du Ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales, si l’on se donne la peine d’aller chercher cette information. La bonne distance en période électorale Les formateurs étaient des références de la presse comme Alexis Kalambry des Echos, Sambi Touré d’Info Matin ou encore Tiégoum Boubèye Maiga de la Nouvelle République sans oublier l‘éloquent professeur Diomansi Bomboté, qui est passé par le prestigieux CESTI de Dakar, l’école de journalisme de référence dans la sous-région. Mais face à  ces directeurs de publication, les rédacteurs en chef avaient le choix de critiquer certains conseils ou recommandations dans un contexte ou la proximité entre hommes politiques et patrons de presse est très étroite. En clair, le plus passionnant fut sans doute l’intervention du professeur de droit Mamadou Samaké, dit Volker, sur les dispositions législatives. Et la brillante explication des différents articles de la constitution malienne, sujette à  un référendum et qui permet d’avoir une jurisprudence pour écrire sur les élections. Car au fond, le problème vient de là , savoir quoi écrire et avec quels instruments juridiques pour mieux comprendre le mécanisme électoral et informer ses lecteurs. Informations qui font souvent défaut dans les articles de presse, o๠les confrères se contentent de porter la voix de tel ou tel candidat à  l’élection présidentielle… Des discussions thématiques, sur la tenue ou non des élections avec la crise au Nord, la réalisation de sujets, aussi variés qu’originaux sur les élections, des interviews, des compte-rendus, des reportages. A l’issue de la formation, les participants ont remis des recommandations, visant à  créer une cellule de communication au sein du ministère de la communication pour l’égal accès à  l’information de tout homme de média. Et plus intéressant, la création à  Bamako de cette école de journalisme attendue pour octobre 2012, afin de séparer le bon grain de l’ivraie dans la profession.