Meeting du Haut Conseil Islamique : le code de la famille s’invite à nouveau dans les débats

Le meeting a réuni les instances dirigeantes du Haut conseil Islamique et une foule de fidèles au Palais de la…

Le meeting a réuni les instances dirigeantes du Haut conseil Islamique et une foule de fidèles au Palais de la Culture Ahmadou Hampâté Ba ce dimanche à  Bamako. A l’ordre du jour, la construction d’un nouveau siège et le code de la famille, puissamment décrié par le HCI lors de sa promulgation en Aout dernier. Un nouveau siège pour le Haut Conseil Il devrait être construit sur un terrain octroyé au Haut conseil Islamique par l’état Malien en 2008, alors que l’actuel siège se trouve dans une maison du quartier Hamadallaye ACI de Bamako, un endroit devenu trop étroit pour cette instance religieuse dont les décisions et l’influence pèsent sur les affaires sociales et religieuses du pays. Aussi le Haut conseil Islamique du Mali a appelé les uns et les autres à  contribuer à  l’édification de ce nouveau bâtiment. Pour cela, la vente de cartes aux fidèles, les contributions volontaires ( les Turques du Mali auraient offert 500 millions de nos francs ). Chacun est donc appelé à  y mettre de sa poche pour le rayonnement de l’Islam au Mali. Une initiative qu’a salué la présidente de l’Union des femmes Musulmanes du Mali (UNAFEM) Mme Safiatou Dembélé. On se rappelle que ces mêmes femmes avaient très violemment réagi au Code de la famille, et étaient descendues dans les rues de Bamako pour manifester leur ire contre ce code jugé  » soumis à  l’occident et contre les valeurs Maliennes ». Ce n’est qu’après ATT eut renvoyé le texte en seconde lecture que l’affaire s’est calmé. Cependant lors du Meeting de dimanche, le HCI a tenu à  réaffirmer sa position en la matière. A propos du code de la famille “Certes, le Mali est une terre d’accueil, mais nous n’accepterons jamais être régis par un Code qui reflète la loi des occidentaux”, a-t-il laissé entendre. Et de marteler : “Le Code sera pour les Maliens, il sera comme nous le voulons et non comme les Blancs le veulent”. Ce sont les termes de Mahamadou Diamouténé, membre du bureau, personnage influent au sein du HCI, qui n’a pas manqué de multiplier les consultations et élaboré un nouveau document sur le position du conseil relative au code. Ces membres sillonneraient ainsi le pays afin d’informer tous les musulmans de ces dispositions, chose qui avait pêché quant au texte adopté par les députés à  l’Assemblée, provoquant alors l’ire des musulmans. Un meeting de 50 000 personnes avait même réuni les musulmans au stade du 26 Mars. Depuis, le HCI a rencontré le président de la république. Pour Mahmoud Dicko, que nous avions rencontré à  l’époque de la polémique, les choses étaient claires et sa position demeure ferme :  » “Nous n’allons jamais accepter qu’on lutte contre notre dignité et notre religion”. “Les musulmans ne peuvent plus être une majorité machinale qui ne compte pas, qui ne sert qu’à  élire les députés, les maires, le président…”. A ses dires, cela ne se fera plus. Si, on ne nous considère pas, le pays va être ingouvernable. Il déclara enfin : “Nous voulons la paix, le bonheur. Mais nous aimons plus l’Islam que notre pays”. Des propos appuyés par d’autres membres du HCI comme l’Imam Haidara, qui prône également la consolidation des valeurs de l’Islam. L’épisode du code de la famille n’a laissé personne indifférent au Mali, encore moins le Haut conseil Islamique, qui n’entend pas laisser les autres instances de la République, comme l’Assemblée Nationale, décider seuls de ce sujet sensible qui touche aux valeurs sociales et religieuses mêmes des Maliens.