Ménaka, triste symbole de la rébellion armée, un 17 janvier…

Ménaka, est désormais le tristement célèbre symbole de l'attaque des rebelles du MNLA en 2012. Située dans la région de…

Ménaka, est désormais le tristement célèbre symbole de l’attaque des rebelles du MNLA en 2012. Située dans la région de Gao à  un peu plus de 1000 km de Bamako, C’’est ensuite, la localité d’Aguel’hoc, qui est à  son tour victime de l’offensive des hommes en turbans, qui revendiquent l’indépendance de l’Azawad. Le 17 janvier est une date marquante parce qu’elle est la 4è attaque des rebelles depuis les indépendances au Mali et parce qu’elle ne laissait en rien présager la partition du pays, dans une atmosphère o๠les partis politiques étaient plongés dans la préparation des élections générales du 29 avril. Elles n’auront pas lieu finalement puisqu’après Ménaka, Aguel’hoc et la fête du 20 janvier, date de création de l’armée malienne, le Mali se retrouvera pris dans un étau irrépressible de colère populaire. Celle des femmes d’abord en fin janvier, décidés à  en découdre avec ATT sur la mort horrible d’une soixantaine de soldats maliens à  Aguel’hoc exécutés par Aqmi et le MNLA, ensuite, celle des militaires de la garnison de Kati, révoltés par leurs conditions salariales déplorables et le manque d’équipements et de formation… s’en suivra le coup d’Etat du 22 Mars et la chute des régions du nord, le reste, nous le connaissons tous… CPI : zéro impunité Un an après, le 17 janvier 2012, la CPI décide d’ouvrir une enquête sur les crimes présumés commis depuis Janvier 2012, une façon de marquer le coup. Et pour ne pas céder à  l’impunité. « Depuis le début du conflit armé qui a éclaté en janvier 2012, les habitants du nord du Mali sont soumis aux grands troubles qui agitent leur région », a-t-elle déclaré. « Divers groupes armés ont semé la terreur et infligé des souffrances à  la population par tout un éventail d’actes d’une extrême violence à  tous les stades du conflit. Je suis parvenue à  la conclusion que certains de ces actes de brutalité et de destruction pourraient constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome », a précisé Fatou Bensouda, procureur général de la CPI. Car si les rebelles du MNLA qui sont à  l’origine de l’attaque de Ménaka, ont depuis été mis hors jeu par les groupes armés islamistes que sont Ansar Dine, le Mujao qui contrôlait jusqu’à  l’offensive française, la région de Gao ou encore, Aqmi qui détient aujourd’hui 41 otages en Algérie, il va sans dire, que ces hommes ont commis des crimes contre leurs frères dans ces attaques. Des Maliens ont agressé d’autres maliens, soldats ou pas, ces crimes ne devront pas rester impunis de l’avis général : « J’ai un frère dans la rébellion, et il faudra qu’il soit jugé pour ses actes ! », témoigne Oumou Sall Seck, maire de Goundam, réfugié à  Bamako. Pour Saidou Diallo, maire de Gao, la décison de la CPI est salutaire : « C’‘est une bonne chose, parce que le MNLA qui continue à  réclamer l’Azawad, cherche à  ne pas encourager la réconciliation entre Maliens. Aussi, après la guerre, il faudra une justice et punir tous ceux qui ont perpétré des actes violents, Mossa Ag Assarid, le premier. C’’est la seule manière d’amener une réconciliation saine au Mali ». Ainsi cette décision de justice internationale convient à  la plupart des ressortissants du nord, déplacés ou réfugiés à  Bamako, qui ont perdu des proches dans ces attaques. Mais si le Mali est aujourd’hui au C’œur d’une guerre, qui n’en est qu’à  ses débuts, le processus sera long pour réunifier tous les Maliens du nord et surtout ne pas tomber dans la stigmatisation ethnique, le repli identitaire ou l’esprit de vengeance. Une tâche immense attend tous les Maliens et le 17 janvier restera une date clé dans l’histoire de la rébellion armée au Nord du Mali.