Merci capitaine Sanogo !

Djibril Coulibaly, médecin, salue le courage d'Amadou Aya Sanogo. Le président autoprocalmé du Comité national pour le redressement de la…

Djibril Coulibaly, médecin, salue le courage d’Amadou Aya Sanogo. Le président autoprocalmé du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) a selon lui tenu parole en remettant le pouvoir aux civils. « Le jeune capitaine a respecté son engagement de ne pas confisquer le pouvoir. Il fallait ça pour le Mali, qui avait été mis au ban de la communauté internationale. » « Ouattara a oublié que le Mali l’a aidé » Gérant d’un pressing à  Korofina, Baye Camara est d’un tout autre avis. « Je suis contre le retour au pouvoir des politiciens corrompus. Ils sont tous comptables du bilan d’Amadou Toumani Touré (ATT). Ils ont cautionné toutes les erreurs du président pour se maintenir à  leurs postes juteux au détriment des Maliens. La junte a pris la responsabilité de les faire partir. On aurait du lui laisser le temps de ‘nettoyer’. Je n’ai plus confiance en ces politiciens qui ne cherchent qu’à  défendre que leurs intérêts ». Pour Sanoussi Kamaté, professeur d’histoire et de géographie dans un lycée d’Hamdallaye, la junte a sauvé le Mali et la CEDEA présidée par le président ivoirien a fait preuve d’ingratitude avec l’embargo. « Le pays était géré par des gens qui ont encouragé la gabegie, les détournements de fonds publics et ont fragilisé l’armée malienne. Merci Capitaine Sanogo pour nous avoir sauvé en faisant le coup d’Etat ! J’ai été vraiment déçu par la décision de la CEDEAO d’imposer l’embargo au Mali. Allassane Dramane Ouattara a oublié que le Mali l’a aidé lorsqu’il était retranché à  l’hôtel du Golf.». « Militaire ou politicien, ça m’est égal » Pour Ibrahim Diallo, administrateur civil, l’embargo de l’organisation régionale a au contraire été salvateur, en permettant un retour à  l’ordre constitutionnel. « Sans elle je ne voyais pas d’autres solutions pour sauver le Mali de l’humiliation. Le Mali était auparavant un modèle de démocratie. Il a été relégué au dernier rang avec le coup d’Etat. Grâce à  la CEDEAO, on peut respirer maintenant ». Pour d’autres comme Wassa Doumbia, vendeuse de poissons, les préoccupations politiques ne sont pas prioritaires : « Je m’inquiétais beaucoup avec la fermeture des frontières. Mes poissons viennent du Sénégal. Je ne savais plus comment faire pour m’approvisionner. Que le Mali soit dirigé par un militaire ou un politicien ça m’est égal. l’essentiel pour moi est de pouvoir travailler.