MGF : tolérance zéro

Le 6 février, C'’est la journée internationale contre les mutilations génitales féminines et l'occasion de dénoncer cette pratique aux conséquences…

Le 6 février, C’’est la journée internationale contre les mutilations génitales féminines et l’occasion de dénoncer cette pratique aux conséquences dramatiques sur les jeunes filles et les femmes. Dans de nombreux pays, les efforts sont récompensés par une baisse généralisée de ces actes dangereux. C’’est pour appuyer ces résultats et pousser les Etats et les communautés à  faire encore plus pour l’élimination totale des MGF que l’accent est encore mis cette année sur l’abandon de ces pratiques et en particulier de l’excision. Selon l’UNICEF, 125 millions de filles et de femmes actuellement en vie dans 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient ont subi une forme de mutilations génitales (soit 90 % des femmes excisées dans le monde). Et 30 millions d’autres filles risquent d’en être victimes au cours des dix prochaines années. La journée Internationale de lutte contre les mutilations génitales du 6 février est donc l’occasion de sensibiliser et alerter le grand public sur ces pratiques dangereuses et leurs graves conséquences qui touchent la santé des filles et des femmes. Au Mali, l’édition 2014 sera marquée par l’annonce officielle par plus plusieurs villages à  travers le pays de l’abandon définitif de l’excision. 2014 se veut l’année de l’engagement des communautés à  réussir la lutte comme l’a annoncé le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille lors d’une conférence de presse, en prélude à  la célébration de la journée. Pour Mme Sangaré Oumou Bah, les 10 années du combat pour l’abandon de la pratique de l’excision au Mali ont commencé à  porter leurs fruits. Les déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision par certains habitants de Yirimadio (Bamako) et par 12 villages à  Kénenkou (Koulikoro) feront passer à  plus 800 le nombre de villages d’abandon. Au Mali, les taux de prévalence de l’excision sont de 84 % chez les filles de 0 à  14 ans (Enquête nationale sur le phénomène de l’excision, 2009) et 85,2 % chez les femmes de 15 à  49 ans (EDSM-IV, 2006).