Michel Sidibé :  » Je ne peux accepter que le fonds mondial soit mal géré »

Michel Sidibé est le directeur exécutif de l'Onusida. Lors d'une conférence de presse, Michel Sidibé a axé son intervention sur…

Michel Sidibé est le directeur exécutif de l’Onusida. Lors d’une conférence de presse, Michel Sidibé a axé son intervention sur l’opportunité de la lutte contre le sida. Selon le directeur du programme, nous sommes dans une bonne période de lutter contre le SIDA, avec une baisse enregistrée de 25% du taux d’infection dans 22 pays. Grâce à  la gratuité du médicament prônée par certains chefs d’état africains, Michel Sidibé salue notamment Amadou Toumani Touré pour son engagement et sa détermination à  favoriser l’accès gratuit des médicaments pour les personnes infectées du virus. « Un milliard 200 millions de jeunes dans le monde, s’engagent aussi à  lutter contre la maladie, ce qui est formidable sachant qu’ils constituent les premières victimes de la pandémie». Evoquant le cas de l’Afrique du Sud, l’un des pays les plus touchés par le virus, il affirmera qu’un nouveau programme est engagé dans ce pays pour tester 15 millions de personnes d’ici 2015. « Il s’agit de sortir le Sida de son isolement et la lutte contre le sida a permis l’innovation dans la recherche des médicaments ». Mauvaise période Actuellement plus de 10 millions de personnes vivant avec le sida n’ont pas accès aux médicaments anti rétro-viraux. Un moment coà¯ncidant avec la crise économique qui frappe les pays donateurs de la lutte contre le Sida. « Le sida tue chaque année 2 millions de personnes par an dont 800 000 femmes en Afrique et 1000 personnes meurent du Sida chaque année». « Ma peur concerne demain, C’’est pour cela qu’il faut une gestion efficace pour pérenniser le programme », a ajouté Michel Sidibé dont la préoccupation depuis son arrivée au poste de Directeur exécutif de l’OnuSida est le combat pour une génération sans Sida. l’affaire du fonds mondial destinée à  la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a été détournée au Mali à  d’autres fins.  » Je ne peux pas accepter que ces fonds soient mal gérés, des fonds destinés aux couches vulnérables ». Concernant l’apport des ONG dans la lutte contre le Sida, Michel Sidibé salue leurs efforts pour avoir brisé le tabou autour de cette maladie. « Ce sont des ONG qui ont fait la pression sociale pour briser la conspiration du Sida, parce que les gens ne croyaient pas à  cette maladie. C’’est grâce aux ONG que nous avons pu briser le silence et elles doivent continuer à  jouer leur rôle pour démocratiser le débat autour de la maladie ».