Mines : focus sur un secteur vital de l’économie malienne

En décidant d'organiser un débat public sur la part du secteur minier dans les budgets d'Etat 2010, 2011 et 2012…

En décidant d’organiser un débat public sur la part du secteur minier dans les budgets d’Etat 2010, 2011 et 2012 et son impact sur les collectivités locales, le Groupe de suivi budgétaire (GSB) entend contribuer, conformément à  ses objectifs, à  la politique de la lutte contre de manière générale et du devoir d’informer le citoyen sur un secteur vital de l’économie malienne, de manière particulière. Ce débat public a réuni, ce jeudi 26 juin 2014, plusieurs acteurs du secteur minier, les élus de la nation, des représentants des institutions internationales et de la société civile. Dans son exposé le directeur adjoint de la Cellule de planification et de statistique(CPS) Mines Energie, Mohamed Ouedraogo, a fait le point sur le bilan de la mise en œuvre de la politique minière en 2012 et les perspectives. Il ressort ainsi de son exposé que les exportations minières représentent 1 028,1 milliards de FCFA en 2012 contre 833,5 milliards de FCFA EN 2011, soit une augmentation de 23%. Elles représentent 70% des exportations du pays estimées à  1 473,4 milliards en 2012. Pour M. Ouedraogo, le secteur minier, par l’entremise des 9 sociétés minières en activité, a créé, en 2012, 3895 emplois directs et pourrait atteindre 10.102 si l’on prend en compte les emplois créés par les sociétés de sous-traitance. La production d’or, explique-t-il, s’est améliorée entre 2011 et 2012 de plus de 4 tonnes en passant de 46, 033 à  50, 272 tonnes. l’apport agrégé du secteur minier au trésor public, nous révèle le conférencier, est de 275, 626 milliards de Francs CFA en 2012 contre 232,6 milliards de F CFA en 2011. Des recommandations… Le représentant résident du Fonds monétaire international(FMI) au Mali, Anton Op De Béké, s’est focalisé sur la contribution fiscale minière qui, selon lui, finance 1 sur 5 des infrastructures scolaires, sanitaires ainsi qu’une partie du paiement des fonctionnaires. Le diplomate a profité de l’occasion pour faire un certain nombre de recommandations. Au nombre de celles-ci, figurent entre autres la mise à  jour du code minier, la transparence dans les contrats miniers et le renforcement de audits des compagnies minières. Sousoun Démbélé, conseiller technique au Ministère de l’Economie et des Finances, et Kassim Dabitao, conseiller à  la Primature, ont salué l’initiative du GBS avant d’évoquer succinctement la vision et la volonté des autorités maliennes à  booster le secteur minier. Auparavant, le président du GSB, Tiémoko Souleymane Sangaré, avait indiqué que l’exploitation minière génère des ressources financières pour l’économie locale à  travers les redevances payées aux collectivités territoriales. Malgré tous efforts, a-t-il souligné, la plupart des collectivités sont très pauvres et tardent à  se développer. Et de poursuivre que l’affectation des ressources au niveau local suscite encore des interrogations à  cause d’un déficit d’information. Les communications ont suscité des contributions et des questions qui ont permis d’aborder amplement d’autres aspects du secteur minier au Mali.