Politique




Le ministre de l’Énergie et de l’eau à Kidal

Le ministre malien de l’Énergie et de l’eau, Alhousseini Maiga, est enfin arrivé à Kidal vendredi 2 décembre en fin…

Le ministre malien de l’Énergie et de l’eau, Alhousseini Maiga, est enfin arrivé à Kidal vendredi 2 décembre en fin de matinée. Cette visite de travail initialement prévue le mercredi 30 octobre avait dû être repoussée pour raisons sécuritaires. Le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) qui organisait la visite et souhaitait la venue du ministre à Kidal n’avait pas cru bon de se concerter avec l’autre mouvement majeur de la CMA , le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), générant un refus de ce dernier, qui a organisé des manifestations de femmes et de jeunes, jeudi 1 décembre, pour protester contre la venue du ministre, contraignant ce dernier à rester à Gao.

Après des tractations, les choses ont pu rentrer dans l’ordre et le ministre accompagné de Koina Ag Ahmadou, le gouverneur de Kidal, très proche du HCUA, ont pu obtenir leur ‘‘Laisser-passer‘’ et atterir à Kidal. Ils ont été accueillis par le secrétaire général du HCUA, Alghabass Ag Intalla, son frère le député Mohammed Ag Intalla, des membres de la CMA et de la MINUSMA.

L’objectif de cette mission, sous haute sécurité, était de se rendre compte sur place de l’état des infrastructures en matière d‘adduction d’eau et de fourniture de l’énergie électrique. Une délegation technique avait précédé le ministre pour évaluer les besoins de ces infrastructures. Des visites ont été effectuées sur les sites d’approvisionnement en eau et électricité de la ville.

Ce déplacement est fortement symbolique, car un ministre de la République n’avait plus foulé le sol de Kidal depuis mai 2014, et le gouverneur de Kidal n’y revenait que pour le deuxième fois.

Néanmoins les populations sur place n’ont pas semblé être impactées par la force de ce symbole avant tout politique.  « Les gens à Kidal ne s’intéresse même pas à cette visite, conflits et reculades les ont rendus fatalistes, même les combattants ne se sentent pas concernés, ils ne cherchent qu’à ce que l’accord soit mis en œuvre pour qu’ils soient réintégrés dans l’armée  », conclut cette source proche des mouvements.