Miss ORTM : un tremplin ?

Miss ORTM 2018 a commencé son casting, pour une élection prévue au mois de décembre. Pendant ce concours, certaines se…

Miss ORTM 2018 a commencé son casting, pour une élection prévue au mois de décembre. Pendant ce concours, certaines se découvrent une véritable passion pour la mode et d’autres se rendent compte que ce n’est pas pour elle ou empruntent simplement d’autres chemins. Etre élue Miss, est-ce vraiment un tremplin professionnel ? Cela dépend de ce que leslauréates en font.

Les concours Miss ORTM furent décriés à de nombreuses reprises, mais continuent de capter l’attention du public, par simple plaisir visuel ou curiosité, voire envie de la part des petites filles. Considérée comme « superficielle » ou contraire à certaines « mœurs », la fonction, qui dure un an, constitue une valeur ajoutée pour certaines candidates.

En 1991, des amis de Mariah Bocoum l’inscrivent à l’élection. Elle sera élue Première dauphine et une rencontre chamboulera son parcours : le célèbre Chris Seydou, reconnu internationalement. Ce dernier l’habillera et la prendra sous son aile comme égérie. Il lui donnera surtout « l’amour du textile malien ». Diplôme en poche, « pour les parents », elle se lance et crée sa marque « Les péchés mignons ». Elle assure que, vu sa « timidité », cette élection lui « a permis d’avoir confiance en elle ».

Ouvrir les portes

En 2008, Fatoumata Koné a été élue miss ORTM, grâce également à des amis. Désormais dans le domaine de la mode à Missira, cette autre ex timide affirme que « la notoriété acquise » lui a insufflé l’idée de monter son entreprise. « On me reconnaissait et on appréciait mon style vestimentaire. C’est ainsi qu’est venue l’idée de vendre les vêtements et accessoires que je portais à celles à qui ça plaisait. Je suis ma propre égérie ». Depuis deux ans, elle a monté son projet en créant une association de droit malien d’aide à l’enfance « Cinq étoiles ». Elle est « fière d’avoir eu un titre national et de représenter le Mali » et a réalisé un rêve de jeune fille, qui lui a également « ouvert les portes de l’administration en cas de difficultés à régler ».

En décembre 2015, Inna Guindo devient Miss Bamako 2016 et finaliste de Miss ORTM. « Je me suis présentée sur un coup de tête. Et l’aventure continue. C’était un rêve de jeune fille ». Cela lui a appris à se « surpasser » et a brisé « la timidité qui l’empêchait d’entreprendre ». Le titre a valu à la responsable clientèle de Voolinks d’être repérée par son actuel employeur.