Moctar Sy, porte-parole du Collectif pour la libération de Soumaila Cissé répond aux trois questions de la rédaction. 

Quelles démarches avez-vous entreprises depuis la création du Collectif ?

En plus d’avoir rencontré certaines personnalités culturelles, religieuses, politiques ou de la société civile, nous avons fait des conférences de presse et occupé l’espace médiatique pour animer des débats sur la situation. Nous avons envoyé des émissaires à Niafunké pour obtenir des informations, que nous analysons et qu’après nous remontons aux services de sécurité à travers la cellule de crise de l’URD, mais aussi la gouvernementale. Nous travaillons en étroite et intelligente collaboration avec ces structures.

Gardez-vous espoir pour sa libération ?

La déclaration du 16 juin du Président de la République nous a rassuré, mais ne nous a pas suffi. Cela fait plus de deux semaines maintenant qu’il a parlé, mais Soumaila Cissé n’est toujours pas libre. Nous espérons que sa libération interviendra dans les meilleurs délais. Nous continuerons à mettre la pression jusqu’à l’effectivité de cette libération. Nous ne comptons pas nous arrêter à de simples déclarations.

Avez-vous des doutes aujourd’hui après les propos du Président de la République ?

Nous sommes tentés de croire que le Président a dit cela pour calmer les ardeurs du mouvement qui suscite une crise sociopolitique dans le pays. Mais de là à dire qu’il l’a fait exprès, nous n’en sommes pas sûrs, parce que nous pensons que l’État doit être responsable. Il ne peut pas se permettre de faire des déclarations de la sorte sans avoir quelques certitudes.