Les candidatures indépendantes, après celle réussie d’ATT en 2002, semblent s’implanter pour de bon dans le champ électoral malien. Soumeylou Boubèye Maà¯ga, ministre des Affaires Etrangères, de sensibilité Adema, a craché dans la soupe ce que l’ensemble de la classe politique pense tout bas, à  savoir barrer la route aux candidats indépendants et permettre aux partis politiques de revenir au pouvoir. Cet appel expéditif restera sans doute un véritable bouclier contre le seul candidat indépendant déclaré dans la course à  la présidentielle 2012. L’imprévisible Modibo Sidibé l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, a tout de même et sans grande surprise déclaré sa candidature le 17 janvier dernier. Et cela, après s’être confié aux notabilités des quatre coins du pays. En tout cas, pour l’heure, le moins que l’on puisse dire C’’est que Modibo Sidibé dispose d’une arme sécrète susceptible de le propulser au devant de la scène. Sinon, il ne se serait pas jeté dans la course à  l‘élection présidentielle. «Â Qu’on le veuille ou non, Modibo Sidibé créera la sensation. Bien que ne disposant pas d’appareil politique, il va surprendre les Maliens pendant cette élection », a affirmé Badou Cissé, enseignant. En toute logique, il est difficile pour Modibo Sidibé de disposer de réelles chances pour briguer la magistrature suprême, vu qu’il n’a pas de parti politique. Mais les affinités ou encore la proximité dont le candidat jouit à  l’endroit de plusieurs formations politiques, non des moindres, pourrait bien lui être favorable. Selon, un membre du bureau politique national de l’Adema, le candidat Modibo Sidibé est proche du gros calibre qu’est l’Adema pour avoir évolué dans l’escarcelle de ce parti pendant plus d’une décennie. Selon nos informations certains partis, comme le parti pour le développement économique et social (Pdes) qui dit défendre l’héritage du président sortant ATT, pourraient bientôt rallier le camp Modibo Sidibé. Modibo, dauphin d’ATT ? Qualifié à  tort ou à  raison comme le candidat du régime sortant, nul ne saura démentir les accointances de l’ancien premier ministre avec le régime sortant. «Â C’’est désormais une coutume pour notamment les chefs d’Etats africains sortant de positionner leur dauphin pour se prémunir d’éventuelles poursuites judiciaires », signale un responsable de parti politique (ayant requis l’anonymat) qui pense que Modibo Sidibé est celui là  même qu’ «Â ATT est entrain de positionner pour assurer ses arrières ». Plusieurs témoignages recueillis démontrent à  quel point l’ancien secrétaire général de la présidence, pourrait être le dauphin d’ATT. Toutefois, au nombre des candidats à  la présidentielle de 2012, l’ancien secrétaire de la présidence est incontestablement celui qui aura le plus cheminé avec le régime sortant. Sans surprise, le candidat lui-même se reconnait de l’ «Â héritage ATT », toute chose qui lui a valu de se déclarer comme le «Â candidat de la convergence et de la synthèse ». Pour l’heure, son arsenal de combat demeure jusqu’à  preuve du contraire, les centaines de club de soutien et kyrielle d’associations crées pour sa cause. Pour le malien lambda, Modibo Sidibé apparaà®t souvent comme un opportuniste qui n’a tout simplement pas posé des actions politiques et sociales tangibles à  même de lui attirer une plus grande attention de la population malienne. Contrairement à  ATT qui, après la transition a mené avec exemplarité dit-on, des actes sociaux qu’il a maintenu jusqu’au bout avant de se porter candidat à  l’élection présidentielle de 2002. En tout cas, face à  la classe politique qui resserre ses rangs, la bataille est loin d’être gagnée pour l’ex inspecteur général de la police.