Mortalité maternelle et infantile, violation des droits de l’enfant

La mortalité infantile est une urgence silencieuse et une des plus grandes violations des droits de l'enfant. Près de 9…

La mortalité infantile est une urgence silencieuse et une des plus grandes violations des droits de l’enfant. Près de 9 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent de maladies inévitables dans le monde, et plus de 2millions de nourrissons meurent le jour de leur naissance. Les enfants dont la mère meurt en couche sont dix fois plus exposés au risque de mourir au cours de leurs deux premiers mois. Selon le professeur Dolo, la mortalité maternelle et celle des nouveau-nés sont intimement liées. Chaque minute une femme décède à  la suite de l’accouchement. « Cela fait 7 minute que je parle et 7(sept) femmes ont déjà  rendu l’âme dans le monde » déplore Amadou Dolo. Chaque peuple désigne ce fléau avec ses propres mots mais traduit les mêmes réalités. « Au Mali, l’adage populaire dit que l’accouchement est un combat, et au Sénégal on dit qu’une femme enceinte a un pied dans la tombe » ajoute le gynécologue de renom, également le point focal de la vision 2010. La santé de la mère et de l’enfant, priorité mondiale La mortalité infantile néonatale est une question préoccupante au point que chaque gouvernement en a fait une priorité dans la santé. Les causes sont d’ordres sanitaire, social et culturel. La recherche nous renseigne que la fécondité élevée est l’une des principales causes de la mortalité maternelle. Il en est de même pour les grossesses avancée, rapprochée ou/et précoce. Une mère malienne a la moyenne six enfants. Dans certaines coutumes les femmes sont données au mariage à  13 ans. Biologiquement, le corps n’est encore prêt à  la procréation. D’autres facteurs également importants sont le bas du taux de scolarisation. Une fille qui n’a pas eu la chance d’aller à  l’école sera privée de toutes les informations sur le risque sur la mortalité maternelle. Sur le plan sanitaire, les infections urogénitales et le manque de suivi de la grossesse peuvent contribuer à  augmenter le risque de l’accouchement difficile. La prévention est possible La prévention est le moyen le plus efficace de lutter contre cette mortalité. Elle offre des solutions simples et abordables. Un meilleur accès à  l’eau potable et à  l’hygiène pourrait réduire de 65 % le taux de mortalité causée par les diarrhées. Le taux de mortalité pourrait baisser de 50% si des soins élémentaires étaient prodigués par la mère. Aussi, les bébés qui ne sont pas allaités sont six fois plus exposés au risque de mourir au cours de leur 2 premiers mois. 75 % des décès maternels pourraient être évités si les mères avaient accès à  des services de santé simples et peu onéreux. Cette conférence qui a donné à  l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la Convention des Nations Unies sur les droits des enfants a permis au public venu nombreux de mieux appréhender le phénomène entre la mortalité de la mère et celle des jeunes enfants. Le représentant de World Vision ,le bras financier de cette activité a apprécié l’organisation de cette activité initié par les enfant de la « Cité des Enfants ».