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Motion de censure : IBK peut-il perdre Mara ?

Après Tatam Ly ? Moussa Mara ? Les deux hommes ont en commun la primature. Le premier a rendu le…

Après Tatam Ly ? Moussa Mara ? Les deux hommes ont en commun la primature. Le premier a rendu le tablier seulement 7 mois, après avoir été nommé et au grand dam du locataire de Koulouba, qui avait un autre agenda pour lui. Mais le technocrate rigoureux qu’était Oumar Tatam Ly, et caution morale des bailleurs internationaux, n’a pas résisté aux manœuvres du marigot politique. Avec sa démission inattendue, IBK perd sa première carte. Deuxième option. Le jeune premier Moussa Mara, un profil politique cette fois, pour faire face à  la fronde populaire, susciter l’adhésion des Maliens, et pendant ce temps, poursuivre le travail de reconstruction nationale. Confiant en ce nouveau choix, IBK reprend son bâton de pèlerin pour restaurer la diplomatie malienne. Mais si la feuille de route est tracée, les évènements prennent parfois le dessus. Les affrontements de Kidal du 21 Mai en sont la preuve et Moussa Mara a vu sa côte de popularité chuter de manière spectaculaire. Mais là  o๠IBK n’a su retenir Tatam Ly, Mara jouit encore de la protection de Ladji Bourama, envers et contre toutes critiques. Mara à  la primature, C’’est la deuxième carte pour IBK, et malgré les volontés du parti, qui attend toujours de se placer au premier poste de l’exécutif. D’ailleurs, d’ici le vote de la motion prévue pour ce mercredi à  l’Assemblée, des noms circulent déjà  quant à  un éventuel remplaçant de Mara, et seulement au cas o๠un «spectaculaire renversement de situation se produisait », à  l’instar de la fuite spectaculaire d’une vingtaine de prisonniers de la prison centrale de Bamako, lundi 16 juin. Mais la question qui se pose est de savoir si IBK peut se permettre de perdre un deuxième PM en si peu de temps ? La réunion qu’il a convoqué avec les partis politiques, il y a peu, n’a visiblement pas réussi à  créer le consensus et à  restaurer la confiance après les évènements de Kidal. Pour les 15 signataires de la motion, C’’est l’une des raisons de leur démarche. Malgré tout, il faudra la voix de 98 députés pour rendre la motion de censure effective et renverser le gouvernement Mara. On est loin du compte. Enfin, le RPM et d’autres partis acquis à  la majorité peuvent-ils surprendre en se rangeant du côté de l’opposition, dans le secret du vote et pour se débarrasser de Mara ? Il n’y a rien que la politique ne permette. Mais n’est-il pas trop tôt pour que Mara saute en dépit de son propre agenda politique. Un départ de Mara porterait un coup sérieux au crédit des autorités actuelles et montrerait à  l’opinion internationale, qu’IBK ne maà®trise plus le front politique malien, une scénario du pire et dont le Mali n’a surement pas besoin, même si C’’est peut être un « baron du RPM » qui pourrait hériter du fauteuil primatorial. Mais seulement au cas oà¹Â… D’ici là , restons vigilantsÂ