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Moubarak, la fin?

Hosni Moubarak est dans le coma après avoir été victime d'une attaque cérébrale. l'information a fait le tour des agences…

Hosni Moubarak est dans le coma après avoir été victime d’une attaque cérébrale. l’information a fait le tour des agences de presse et sur les télévisions du monde entier, on a vu un Hosni Moubarak, allongé sur une civière, inconscient, des lunettes noires cachant ses yeux. De sources médicales, et selon des militaires, sa « mort clinique » annoncée plus tôt par l’agence officielle égyptienne Mena est une fausse information. Dépression aigue Son état de santé s’était rapidement détérioré depuis sa condamnation le 2 juin pour la mort de près de 850 personnes pendant la révolte de janvier-février 2011. Il avait été alors transféré dans l’aile médicalisée de la prison de Tora, dans la banlieue sud du Caire. Souffrant de dépression aiguà«, de difficultés respiratoires et cardiaques et d’hypertension, selon des sources médicales et ses avocats, il a été victime mardi d’une attaque cérébrale et a dû subir une nouvelle défibrillation cardiaque. Tout au long de son procès, il était apparu devant les juges allongé sur une civière, enfermé dans un box grillagé, loin de l’image du dirigeant courtisé sur la scène internationale et redouté à  domicile qu’il avait été autrefois. Ce n’est pas la première fois que des rumeurs courent sur l’état de santé d’un homme surnommé « La vache qui rit », tant il fut pendant des années le paravent présentable d’une armée décidée à  conserver ses prérogatives et ses attributions coûte que coûte. Ces derniers mois, durant son procès, ses partisans faisaient circuler de sombres informations pour tenter d’attendrir ses geôliers et ses juges. L’entrée très spectaculaire de Moubarak sur une civière à  chacune des audiences devait émouvoir le peuple et alléger les peines que l’ancien homme fort d’à‰gypte encourait. La révolution continue Au moment o๠la mort de l’ancien président est annoncée, des milliers d’Egyptiens ont une fois de plus pris d’assaut la mythique place Tahrir. Ce n’est plus pour exiger le départ du dictateur, mais pour dénoncer, une fois de plus, les prérogatives que les militaires se sont arrogés afin de continuer à  tenir les ficelles du pouvoir en à‰gypte. Il ya quelques jours, alors que le pays élisaient le premier président de l’ère post-Moubarak, l’armée a dissous le parlement et s’est et s’est octroyé un «droit de veto» dans le but évident de faire obstacle aux articles de loi qui ne seraient pas conformes aux «intérêts suprêmes du pays».. C’est dire combien elle, dont Moubarak est un pur produit, entend garder son influence sur la vie politique. Demain jeudi, la Commission électorale doit annoncer les résultats provisoires officiels de ce scrutin qui a été âprement disputé entre Morsi, leader des Frères Musulmans et son rival Ahmed Chafiq, ci-devant chef d’état major. Plus que jamais, l’Egypte retient son souffle. Comme s’il était, comme il y a à  peine dix-huit-mois, encore suspendu à  celui du Raà¯s Moubarak.