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Moulaye Haïdara Oumar, jeune espoir du PDES

Président des jeunes du Parti pour le développement économique et social (PDES), Moulaye Haà¯dara, 37 ans, a débuté sa carrière…

Président des jeunes du Parti pour le développement économique et social (PDES), Moulaye Haà¯dara, 37 ans, a débuté sa carrière politique au sein du Mouvement citoyen sous ATT. Avec ses camarades, il tente de faire revivre le parti, victime en 2012 du coup d’à‰tat. Originaire de Bourem (région de Gao), Moulaye Haà¯dara, commence son parcours syndical au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), dans les années 90. Secrétaire aux revendications du bureau de la coordination de l’association, il y fait ses armes de 1997 à  1999, tout en fréquentant le lycée Fily Dabo Sissoko. « Lorsqu’on commence dans le milieu syndical, il est presque certain qu’on va finir par entrer en politique », justifie-t-il. Emporté par la vague des « exclus » de 1999, le jeune étudiant, s’envole pour les à‰tats-Unis pour réaliser des études d’anglais, après l’obtention de son bac. Il y passera six ans : « à€ l’époque, le président ATT que J’ai rencontré m’a invité à  rentrer au pays, o๠existaient de nombreuses opportunités économiques ». Une fois au bercail, Moulaye Haàdara se lance dans l’import-export. « Seul le travail paie, même si l’adaptation n’a pas été facile. Il faut faire du social, puisque le Mali fonctionne ainsi », estime celui dont l‘ambition s’étend bientôt à  la politique. Entre politique et affaires, il n’y a qu’un pas… Son engagement prend corps dans un premier temps au sein du Mouvement citoyen, une plateforme d’associations qui soutiendront les actions de l’ancien président ATT et le porteront au pouvoir. En juillet 2010, le PDES est créé sous les yeux du jeune apprenti-politique: « Nous pensions à  l’après-ATT. Il fallait transformer le Mouvement citoyen en parti politique et trouver la solution la plus idoine ». En 2012, Haà¯dara devient le Président des jeunes, après avoir été chargé de l’emploi. Quelques semaines après, le coup d’à‰tat emporte le régime, et disloque le parti. «J’ai très mal vécu le coup d’à‰tat, qui a engendré un effondrement de mon pays et déchiré le tissu social », se souvient-il. Pour la renaissance du PDES Si le parti, qui a aujourd’hui 4 députés à  l’Assemblée nationale, tente de renaà®tre avec des personnalités comme Amadou Abdoulaye Diallo, actuel président du parti, ou Fatoumata « Djinè» Sako, il s’appuie également sur des jeunes comme Moulaye Haà¯dara, qui vise un mandat de conseiller en Commune VI. « Il faut des hommes capables de relever les défis de l’heure. Un homme seul ne peut tout résoudre et l’accord de paix n’a encore rien réglé sur le plan de la sécurité », lâche-t-il, critique. Prochain défi, les élections communales avec en ligne de mire des listes PDES à  présenter dans les 49 cercles du pays. Marié et père de 2 garçons, le jeune opérateur économique est convaincu que la paix ne peut se faire en affaiblissant les prérogatives de l’à‰tat.