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Moussa Alassane Diallo, Président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF)

Les services financiers numériques se multiplient. Quel est l’impact de cette croissance au Mali ? C’est une offre qui est dynamique…

Les services financiers numériques se multiplient. Quel est l’impact de cette croissance au Mali ?

C’est une offre qui est dynamique et diversifiée. Au regard du taux d’inclusion bancaire national, on voit que les besoins en services et produits financiers au Mali sont énormes. Dans certains pays le taux d’inclusion financière atteint les 99% alors qu’au Mali nous sommes encore dans les 45%. Il y a un boulevard devant les banques et les agents émetteurs de monnaie électronique.

Quelles sont les offres qui marchent le mieux ?

On constate un intérêt croissant pour la banque mobile et tout ce qui est dématérialisation des opérations bancaires. BNDA Mobile, par exemple, a enregistré à son lancement plus de 400 ouvertures de compte en deux jours. Il faudra donc que le système bancaire lui-même fasse preuve d’innovation et d’imagination. Les populations sont réceptives, mais il faut les accompagner par l’information, la sensibilisation et même l’éducation financière.

Quelles règles pour protéger la banque et ses clients ?

En 2016, la Banque centrale a procédé à la relecture de la réglementation sur les instruments de paiement. Cette réglementation est de nature à définir les cadres d’intervention des différents acteurs mais aussi à assurer la protection des consommateurs. Toute réglementation cherche en priorité à protéger le client. Cela est acté et la BCEAO est très attentive à l’évolution de ces nouveaux outils.